Maille Environnement se refait une santé dans le recyclage

Passer de la maille textile au traitement des liquides toxiques est courageux. C’est le virage qu’a pris Maille Environnement, installée à Mélou, dans le sud du Tarn : les déchets contenant du percloethylène est devenu sa spécialité…
Les heures glorieuses du textile relèvent souvent du passé dans notre pays… C’est le cas de nombreuses entreprises établies dans le Tarn. Il y a tout juste 20 ans, un groupe de patrons de la maille s’est constitué, afin de solutionner l’élimination des liquides toxiques sortant de leurs entreprises, lesquels contiennent percloroéthylène, lequel était utilisé pour nettoyer les produits manufacturés contenant de l'huile d'ensimage (largement utilisée pour le peignage et le cardage des fils).
Sauf qu’en 2001, cette activité textile était moribonde… Si Maille Environnement a été rachetée par Jean-Louis Biros, Stéphane Fontes directeur actuel ne s’est pas laissé abattre et a mis au point de quoi s’occuper en mettant au point un process pour recycler ces produits, ce qui fait de cette entreprise, la seule en France à pouvoir valoriser 95% de ces déchets grâce à la conception d'une machine unique qui filtre le perclo issu des pressings puis le distille afin d’en tirer deux produits : du perchloroéthylène qui peut être réutilisé et un produit graisseux qui fera un bon carburant de type «fuel lourd». «Nous traitons aujourd'hui jusqu'à 1200 tonnes par an de produits issus pour l'essentiel des pressings qui utilisent largement le perchlo pour le nettoyage à sec»

