Méthanisation : Akraeno mise et place Enoferti

Le 18/11/2011 à 18:03  
Méthanisation : Akraeno mise et place Enoferti
Isabelle Motte Coup double pour la société Akraeno qui vient de signer deux contrats, l’un dans la zone industrielle de Kroas Lesneven au sein de la Commune de Châteauneuf du Faou dans le Finistère et le second dans la zone industrielle d’Anjou Actiparc Centre Mauges sur la commune de Beaupréau dans le Maine et Loire. Ces unités, associées au procédé Enoferti®, traiteront respectivement 50 000 tonnes de biomasses agricoles et agro-industrielles par an : le biogaz produit sur chaque unité, alimentera un moteur de cogénération d’une puissance de 2 MégaWatt, d’une part, tandis qu’on produira aussi 5 000 tonnes d’engrais minéraux renouvelables par an sur chaque site, d’autre part.

 Akaeno Environnement, créée en 2003 est filiale du groupe SPTI. La société est spécialisée dans la valorisation des biomasses de l’industrie et de l’agriculture. Grâce à ses services de recherche et développement, elle a mis au point des procédés industriels exclusifs, notamment en biotechnologies blanches et en agri-chimie. L’un d’entre eux, EnofertiI®, permet d’extraire des engrais minéraux renouvelables à partir de biomasses. Ce procédé est notamment appliqué aux digestats de méthanisation. La société est principalement basée à Marsillargues (34), à Montigné-lès-Rairies (49) et à Paris (75).
Vidangeur Breton, une structure spécialisée dans la réhabilitation et la réalisation des systèmes d’assainissements non collectifs. Animé du souhait de renforcer le développement économique de sa région tout en restant dans son secteur de compétence, le traitement de déchets, Francis Le Jeune a choisi de produire de l’énergie par méthanisation. Séduit par le panel de technologies proposé par le groupe SPTI, notamment la solution innovante d’extraction d’engrais minéraux à partir des digestats de méthanisation, il décide de s’engager avec le groupe pour développer un projet territorial d’avenir.

L’entreprise vient de remporter deux marchés qui risquent de dorer leur notoriété…
La Communauté de Communes de Haute Cornouaille, Francis le Jeune et Isabelle Motte, Présidente de la société Akaeno, organiseront le 1er décembre 2011 une réunion publique d’information pour présenter « Haute Cornouaille Energies », le projet d’implantation d’une unité de méthanisation sur la Communauté de Communes de Châteauneuf-du-Faou. De la même manière que nos interlocuteurs organiseront le même type de rencontre avec la communauté de communes du Centre Mauges le 29 novembre prochain pour le projet appelé « Beaupréau Energies » dans le Maine et Loire …
Ces réunions seront l’occasion pour tous les habitants des communes concernées (soit un total de plus de 50 000 habitants) de venir s’informer et d’échanger : ce rendez-vous feront suite à la décision prise à une très large majorité par les membres du Conseil Communautaire de Haute Cornouaille, d’accueillir ce projet d’unité de méthanisation de biomasses et à celle prise à l’unanimité du Conseil Communautaire de Centre Mauges pour ce qui concerne la mise en œuvre d’un projet similaire.

Jean-René Joncour« Par leurs votes, les Conseillers Communautaires de Haute Cornouaille manifestent leur fort implication dans la recherche et le développement de nouvelles solutions permettant la production d’énergies renouvelables tout en favorisant le développement des activités agricoles et agroalimentaires locales », déclare avec satisfaction Isabelle Motte.
« Notre société souhaite construire ses projets autour de partenariats avec le monde agricole et celui de l’industrie agro-alimentaire. Dans le Maine-et-Loire, nous avons trouvé auprès de la Communauté de Communes du Centre Mauges et du Conseil Municipal de Beaupréau des interlocuteurs dynamiques, entreprenants et soucieux du développement économique et énergétique de leur Territoire. La qualité des hommes et des femmes que nous avons rencontrés a été déterminante dans le choix du site retenu », ajoute la présidente.

Le projet dont il est question associe à la méthanisation, un procédé développé par la société Akaeno appelé Enoferti®, une technologie qui permet la production d'engrais minéraux renouvelables à partir des ressources résultant du procédé de méthanisation de la biomasse.
Tout cela ne sera pas sans incidence… puisque la mise en œuvre du projet aura évidemment un impact sur l’économie agricole environnante, en valorisant les biomasses locales sous forme d’énergie d’une part, et d’engrais minéraux renouvelables d’autre part.
« Nous sommes particulièrement convaincus du bien fondé de ce projet et des retombées économiques qu’il va générer pour la Commune et la Communauté de Communes. Il représente un important débouché pour les effluents et co-produits des éleveurs et industriels locaux.
L’approche économique et industrielle défendue par Akaeno sur ce projet a été décisive dans notre choix de l’accueillir en Haute Cornouaille »,
confirme Jean-René Joncour, Président de la Communauté de Communes de Haute Cornouaille.
Un propos relayé par Gérard Chevalier, Maire de Beaupréau et Président de la Communauté de Communes de Centre Mauges qui confirme bien volontiers que « ce projet innovant de production d’énergies et d’engrais renouvelables à partir des biomasses locales est à la croisée des chemins, du monde agricole, du monde industriel et des énergies du futur.
Il incarne notre réelle volonté de développer l’activité économique de la Communauté de Communes du Centre Mauges sur la base de projets innovants à forte valeur ajoutée et créateurs d’emplois pérennes
» …

Gérard ChevalierLes partenaires que sont Francis le Jeune, la société Akaeno et la Communauté de Communes de Haute Cornouaille ont finalement retenu comme site d’implantation, un terrain d’une surface de 2,6 hectares situé sur la zone industrielle de Kroas Lesneven, au sein de la Commune de Châteauneuf du Faou. Ce projet avait été initialement envisagé sur la Commune de Cléden-Poher, mais après concertation et d’un commun accord, ils ont finalement décidé de ne pas poursuivre les études de faisabilité : le site nécessitait en effet des travaux d’aménagement pour permettre des conditions optimales de transit de biomasses que la Communauté de Communes du Poher n’a pas souhaité engager. Il va de soi que les acteurs du monde agricole et agroalimentaire qui souhaiteraient rejoindre les initiateurs sont les bienvenus.
A l’identique, la commune de Beaupréau et la Communauté de Communes du Centre Mauges et leurs partenaires ont retenu pour développer ce projet, une parcelle d’environ 4 hectares située sur la zone industrielle d‘Anjou Antiparc Centre Mauges.

Desprojets qui ne manquent pas d’atouts
Ces unités de méthanisation traiteront 50 000 tonnes de biomasses agricoles et agro-industrielles par an.
Le biogaz produit alimentera dans chaque cas, un moteur de cogénération d’une puissance de 2 MégaWatt, ce qui représente une production annuelle d’énergie électrique de 16 000 MWheures par an. La Communauté de Communes sera donc autosuffisante voire excédentaire en matière de consommation électrique domestique.
Chaque unité sera équipée de la technologie exclusive Enoferti, un procédé permettant de transformer les digestats de l’unité en près de 5 000 tonnes d’engrais minéraux renouvelables par an. Cette technologie permet de s’affranchir des contraintes et inconforts liés à l’épandage de digestats sur une surface de près de 7 000 hectares dans un cas et de plus de 9 000 hectares dans le second cas.
biomasse agricolePar ailleurs, la forme minérale et normée des engrais produits à partir des biomasses facilitera la maîtrise et le dosage de leur retour à la terre, et réduira ainsi les importations d’engrais minéraux sur le Territoire.
Ce projet d’unité de méthanisation, sans nuisance olfactive ou sonore, participera au développement économique des deux  Communautés de Communes.
Au-delà de la création de cinq emplois sur chaque site d'exploitation, de la participation des entrepreneurs locaux à la construction de l’unité, chacun des projets agira en soutien structurel des entreprises agricoles et agroindustrielles locales :
– augmentation des capacités locales de traitement,
– baisse des coûts de traitement,
– allègement de la pression foncière,
– 30% du capital ouvert aux apporteurs de biomasses s’engageant sur le long terme,
– accès aux engrais produits par l’unité.