Méthanisation : Cap Vert Energie se positionne en Ile de France

Le 30/05/2017 à 12:08  
Méthanisation :  Cap Vert Energie se positionne en Ile de France
Installation Nouzilly (c) Watts-New - Cap Vert Energie Producteur indépendant d’énergies renouvelables, Cap Vert Energie développe, finance et construit des unités de méthanisation avant de les exploiter en propre, avec pour objectif d’apporter des réponses aux besoins énergétiques des entreprises et des collectivités dans un modèle de vente directe de l’énergie. Il vient d'acquérir Equimeth, un projet de méthanisation en région Ile-de-France dont le développeur était à la recherche d'un repreneur...

 Le marché du biogaz étant sa spécialité, Cap Vert Energie, vient d’acquérir, pour le mener à terme, Equimeth, l’un des premiers projets d’injection de biométhane issu de la méthanisation de fumier équin (mais pas seulement), un projet soutenu financièrement par la Région Ile-de-France et l’Ademe, dont le développeur était à la recherche d’un repreneur et qui fédère de nombreux partenaires locaux, dont notamment la communauté de communes de Moret Seine et Loing, mais aussi la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais.
Il s'agit d'un projet qui s'inscrit pleinement dans la stratégie régionale de développement de la méthanisation votée en 2014 par les élus franciliens, cette stragtégie comprenant notamment l’organisation d’un appel à projet annuel commun avec la Direction régionale Île-de-France de l’Ademe. Au travers ce de dispositif, l’Agence et la Région souhaitent impulser en effet, le développement d’une méthanisation durable c’est-à- dire au service de son indépendance énergétique et de l’emploi.

Equimeth, qui disposera d’une capacité comprise entre 200 et 250 Nm3 CH4/h, produira du biométhane qui sera injecté au réseau de distribution de gaz naturel (GrDF) après purification et compression. L'unité sera implantée sur la zone d’activités communautaire des Renardières, à Ecuelles, et valorisera entre 25 et 30 000 t de déchets organiques, dont les fumiers équins provenant des centres équestres du secteur de Fontainebleau, des sous-produits provenant d’industries agroalimentaires, des déchets verts et des matières organiques issus des opérateurs locaux.

 Le cadre réglementaire français favorise aujourd’hui le développement du biométhane en incitant le traitement et la valorisation des biodéchets. Ces flux organiques seront conséquents dans les prochaines années et les capacités de traitement devront être accentuées. Par ailleurs, la filière biométhane se structure autour de nouveaux besoins, comme la mobilité décarbonée. Le BioGNV est un très faible émetteur de gaz à effet de serre et de particules fines. Les collectivités et les grands utilisateurs de flottes de camion soutiennent fortement ce nouvel usage.
Engagé dans la structuration de la filière biométhane en France, Cap Vert Energie s'est donné pour objectif d’atteindre d’ici 2022 une puissance installée de 18MWe et de valoriser 600 000 tonnes de déchets. Avec une équipe dédiée de 11 collaborateurs répartie dans 4 bureaux régionaux (implanté à Marseille, l'entreprise dispose de bureaux à Toulouse, Rennes et Fontainebleau), le groupe fédère l’ensemble des compétences techniques en matière de déchets, d’agriculture et d’énergie pour mener à terme le développement de projets de méthanisation territoriale et agricole et les exploiter en propre dans la durée.

L'entreprise exploite depuis 2014 une unité de biogaz en cogénération d’une puissance nominale de 250 KWe, dans la commune de Nouzilly, près de Tours, une unité bqui a été réalisée en partenariat avec l’INRA, lnstitut Nationale de Recherche Agronomique. « Nous avons expérimenté des aléas industriels liés à l’exploitation de notre unité de Nouzilly. Cela nous a permis d’avoir un retour d’expérience structurant dans un marché encore jeune et de renforcer notre savoir-faire industriel en matière d’exploitation d’unités de biogaz », indique Hervé Lucas, associé co-fondateur de Cap Vert Energie aux côtés de Christophe Caille et de Pierre de Froidefond.
On retiendra par ailleurs, qu'elle est entrée début 2017 au capital de la société Gazteam qui porte un projet collectif, l’une des plus grandes unités de méthanisation agricole française, que le groupe vient également d’obtenir les autorisations réglementaires d’exploitation pour le projet de Saint Antoine de Breuilh en Dordogne (le démarrage de sa construction est prévu d’ici fin d’année), ainsi que celui d’une autre unité en Bretagne.
Elle compte aujourd’hui une quinzaine de projets à l’étude en injection de biométhane pour une capacité de production équivalente à 14Hervé Lucas, Christophe Caille et Pierre de Froidefond,  associés et co-fondateurs de Cap Vert Energie MWe.

 Membre du think tank France Biométhane créé en mars 2016, Cap Vert Energie se déclare volontiers comme étant un acteur engagé. « Pour encourager le développement de cette filière vitale, des ajustements doivent encore s’opérer, comme par exemple l’allongement à 20 ans du tarif d’achat ou la simplification des régimes d’autorisation », confirme Pierre de Froidefond, associé cofondateur de l'entité, en charge du développement, qui ne manque pas de rappeler que cette énergie renouvelable et stockable répond aux enjeux énergétiques et environnementaux des industriels et des territoires. Au cœur de la transition énergétique, elle illustre parfaitement l’économie circulaire à la croisée de 3 métiers : le traitement des déchets organiques, la production d’énergies renouvelables, et l’agronomie avec le retour à la terre du digestat.
Cap Vert Energie sera présent pour la première fois au salon Expobiogaz qui se tiendra à Bordeaux, demain 31 mai et 1er juin.