Méthanisation : les chiffres de Montpellier


C’est la technologie Kompogas qui a été mise en oeuvre ; exploitée en France par Vinci Environnement, ce procédé par voie sèche transforme les déchets par fermentation anaérobie c'est-à-dire sans oxygène ; il est caractérisé par un fonctionnement en continu dans des réacteurs horizontaux et n’impose pas de stockage de gaz, un argument qui dispose d’une valeur non négligeable pour un site installé en zone urbaine.

L’installation est composée de 8 digesteurs fonctionnant en parallèle. « Nous avions multiplié ce que nous savions faire et non pas extrapolé », a indiqué le directeur du site.
Le changement d’échelle aurait été plus complexe à réaliser avec un procédé vertical…

L’usine est désormais pleinement opérationnelle ; elle est à même de traiter les 130 000 tonnes de déchets collectés annuellement sur le territoire de l’agglomération.
Sur les 8 digesteurs, 2 sont affectés au traitement des biodéchets. Ils produisent un compost répondant à la norme NFU 44051, utilisable en agriculture.
Deux autres digesteurs produisent un compost de moindre qualité, issu du traitement des OM résiduelles. Les 4 autres réacteurs génèreront un stabilisat destiné à l’enfouissement.
En fait, les refus de tri légers à haut pouvoir calorifique sont incinérés ; le reste est enfoui : ce qui suggère une capacité de stockage totale de 100 000 tonnes (tout de même)…
Le compost valorisable devrait représenter un tiers du tonnage produit. L’inconnue restant, évidemment, la qualité des déchets collectés qui impactera nécessairement les performances de l’usine…

