Métiers du déchet : la collecte en tête des accidents du travail
Les statistiques de l'INRS, Institut national de recherche et de sécurité pour les accidents du travail et des maladies professionnelles, indiquent que les métiers de la collecte des déchets sont ceux qui enregistrent les accident du travail les plus graves du secteur. Cela concerne 12,5% des ripeurs...
Déjà, si l'on compare le secteur du traitement des déchets ménagers par rapport aux autres domaines d'activité, on constate que le nombre d'accidets du travail pour 1 000 salariés est plus deux fois supérieur à la moyenne nationale.
Ensuite ce sont les accidents qui touchent les métiers de la collecte (1 salarié sur 8 accidentés chaque année) qui sont les plus graves. Les risques auxquels les ripeurs et trieurs sont exposées relèvent à la fois de la circulation (chutes du marchepied, écrasement par le véhicule de collecte), des manipulations de bennes (lumbago, lombalgies), de l’équipement de travail (écrasement, cisaillement ou entrainement au moment de l’utilisation ou l’entretien des bennes, convoyeurs, compacteurs ou presses), de la nature des déchets eux-mêmes (présence d’objets coupants ou piquants, intoxication et brûlure du fait d’agents chimiques, ingestion ou inhalation de particules pathogènes voire coupure avec du matériel médical souillé).
A ces risques physiques et biologiques s’ajoutent des risques que l’on peut qualifier de psycho-sociaux : concentration intense, cadences élevées, gestes rapides et répétitifs, bruit, odeurs et poussières.
En termes de prévention, l'INRS réalise plusieurs recommandations à appliquer pendant les opérations de collecte, au sein des centres de tri et de traitement, face aux risques chimiques et biologiques et met à disposition plusieurs guides. Ceci dit, la réduction à la source des déchets étant la meilleure solution, n'est-ce pas une raison de plus pour la soutenir ?.
Pour en savoir plus : sur le site INRS