Meubles usagés : l’Essonne « envoie du bois »
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Les trois entités que sont Eco-mobilier, le Siredom et la Semardel viennent d’officialiser leur association afin de muscler les moyens nécessaires à la prise en charge des déchets d’éléments d’ameublement collectés en déchèteries, organiser leur tri puis leur traitement…

De manière habituelle, des professionnels (24 fabricants et distributeurs de meubles), paye une éco-taxe afin que soient collectés les mobiliers en fin de vie, à fin de recyclage ou de réutilisation des meubles domestiques et du mobilier de jardin. L’idée est d’atteindre 45% de recyclage/réutilisation d'ici fin 2015 et 80% de valorisation à l'horizon de 2017.
La mise en œuvre de cette REP (responsabilité élargie du producteur) permet notamment aux collectivités récupérant déjà des meubles en déchèteries ou en porte à porte (encombrants, tout venant, bois…) de lui confier l’enlèvement, le tri et le traitement des déchets d'éléments d'ameublement (DEA) contre la signature d’un contrat opérationnel et financier.



Pour le démarrage de ce nouveau service, Éco-mobilier installera progressivement des bennes destinées au dépôt gratuit des meubles sur l’ensemble du réseau des déchèteries du syndicat et organisera l'enlèvement, puis le traitement des DEA collectés séparément et qui seront acheminés au centre Semaval, filiale de Semardel, qui a d’ailleurs subi un incendie criminel, il y a quelques semaines de cela (ce qui perturbe évidemment l’organisation quotidienne jusqu’à nouvel ordre).

Cette montée en charge opérationnelle « a démarré en avril dernier avec l’installation d’une benne dédiée aux meubles sur les déchèteries de Corbeil-Essonnes, Etampes et Saint-Michel-sur-Orge. D’ici 5 ans, l’ensemble du réseau des déchèteries sera équipé de ces bennes destinées aux meubles des particuliers et à ceux des professionnels munis à la fois du badge d’accès professionnel Siredom et d’une carte Pro (traduisez Programme Éco-mobilier) ».

On aura déduit que si les entreprises adhérentes à Eco-Mobilier acquittent leur éco-taxe à l’éco-organisme, c’est bel et bien le consommateur final sur lequel on répercute le montant de la taxe, qui est mis à contribution et finance le recyclage des déchets d’ameublement à venir. C’est le principe même de la REP qui veut cela…
Dans le cas qui nous occupe, « les meubles collectés en déchèteries sont regroupés au Centre de traitement Semaval à Vert-le-Grand, triés par matière (bois, plastiques, ferraille) et recyclés par filière : bois (fabrication de panneaux de particules ou valorisation énergétique), ferraille 
Selon les signataires du contrat, « le dispositif va permettre au syndicat et à la Semardel d’étendre leur mission respective de service public et à Éco-Mobilier de remplir ses obligations de collecte et d’augmenter les performances de valorisation matière et énergétique ».
A la clé, « des économies substantielles en évitant l’enfouissement de ces déchets et le financement de ce dispositif par l’éco-organisme lui-même financé par l’éco-participation, grâce au contrat territorial de collecte signé par le Siredom ». L’idée, c’est aussi de favoriser le réemploi de certains meubles via les recycleries Gâtinais, des Portes de l’Essonne, l’Effet Colibri et La Fabrique à Neuf.
