
En moins de cinq ans, le 1er réseau de franchise dédié à la collecte et au recyclage des huiles alimentaires usagées, Mister Collect, est devenu le 3e collecteur d’huiles de friture en France. En 2015, la jeune entreprise ajoute la collecte et la valorisation des épluchures de cuisine à son activité ; elle prévoit en même temps, d’agrandir son réseau de 30 nouvelles franchises d’ici la fin de l’année...
En France, plus de 110 000 tonnes d’huile alimentaire usagée (HAU) sont produites chaque année ; or, seulement 36 000 tonnes sont collectées... Le réseau de collecte Mister Collect qui mise sur la collecte gratuite et de proximité a mis en place, depuis sa création en 2009, ce concept incitatif à destination de tous les professionnels, quel que soit leur volume produit : bars, restaurants, industries et collectivités, mais aussi, établissements scolaires, cantines, centres de vacances, campings… sont visés.

Pour aller plus loin que le cadre de l’obligation légale, Mister Collect a en effet fait le choix de s'adresser à tous les professionnels, quel que soit leur volume de production de biodéchets, du snack à l’industriel agro-alimentaire, en passant par le camping, le traiteur ou encore la cantine scolaire...
Christophe Guery, fondateur de l'entreprise ne manque pas de rappeler le cadre légal pour justifier son positionnement : « en plus des articles L 541-3, L 541-22, L 541-24 et L 211-1 du Code de l’environnement qui définissent les interdictions et obligations des producteurs d’huiles alimentaires usagées, il faut retenir l’article L541-21-1 »...
Celui-ci précise en effet qu'à « compter du 1er janvier 2012, les personnes qui produisent ou détiennent des quantités importantes de déchets composés majoritairement de biodéchets sont tenues de mettre en place un tri à la source et une valorisation biologique ou, lorsqu'elle n'est pas effectuée par un tiers, une collecte sélective de ces déchets pour en permettre la valorisation de la matière de manière à limiter les émissions de gaz à effet de serre et à favoriser le retour au sol ».
De plus, depuis janvier 2013, « le seuil de production d’huiles alimentaires usagées imposant un tri et une valorisation est passé de 1 500 à 600 litres par an » (cf arrêté « biodéchets » du 12 juillet 2011 -fixant les seuils définis à l'article R. 543-225 du code de l'environnement paru au JO du 23 juillet 2011- ndlr).


mise à disposition de fûts hermétiques de 30, 60 ou 120 litres, ou au-delà (cuve)




... et cerise sur le gâteau, pour chaque litre collecté dans leur établissement, des points à échanger contre le(s) cadeau(x) de leur choix dans le catalogue « Mister Collect »...



« Nous recyclons à proximité, notamment en étant aux côtés d'agriculteurs lors de réalisations de sites de méthanisation à la ferme. Les biodéchets que nous livrons sont en effet considérés comme le meilleur intrant pour augmenter la production d’une unité de méthanisation et améliorer la rentabilité d'un méthaniseur. Nous avons donc à coeur d’accompagner les agriculteurs et coopératives agricoles en participant activement aux montages financiers et à la sécurisation des projets, aux côtés des maîtres d’oeuvre, de l’Ademe, agences de l’eau, etc...».

De la même manière qu'elle indique ne pas hésiter à aller chercher les huiles là haut, sur les montagnes (Avoriaz, Morzine, Val Thorens, Courchevel, Chamonix, La Plagne, les Arcs, les Menuires, Val d’Isère, Megève, Méribel, aux 2 alpes…), quitte à atteindre l'objectif en traineau (adapté). Ce qui ne manque pas là encore d'attirer l'attention du professionnel local...
Toujours est-il qu'en 2015 voit le lancement de l'agence Sud, couvrant Nice, Marseille, Avignon, Cannes, Gap et d'une façon générale la zone Provence Alp
« Une zone où de nombreux restaurateurs nous font confiance depuis plusieurs années et de nouveaux qui vont bénéficier d'une offre réactive et fiable sur leur ville pour la collecte de leurs huiles alimentaires usagées. Cette implantation vient compléter l'ouverture d'Annecy (74), couvrant Annemasse, Avoriaz, Chamonix, Cluses et jusqu'à Thonon les bains, Evian et les abords du lac Léman, tandis que notre déménagement sur la périphérie de Lyon (69) va permettre de doubler nos capacités de collecte dès la saison hivernale », poursuit Christophe Guery.

« 5 ans après le début de l'aventure, on est passé du stade artisanal à un joli groupe à taille humaine au service de l'environnement et cela, grâce à l'implication de nos équipes en régions. De profils et d’horizons divers, tous nos franchisés sont en effet animés par la passion du métier du recyclage. Certains ont même pu bénéficier de financements internes pour aider au rebond. Aujourd’hui, nous sommes fiers de créer de la valeur à partir d'un service gratuit et d'un déchet, sans aucune aide, ni subvention ! ».
