Nicolas Hulot annonce une hausse de 3% du budget de son ministère

Le 30/08/2017 à 22:16  

Nicolas Hulot annonce une hausse de 3% du budget de son ministère

Nicolas Hulot Le budget 2018 du ministère de la Transition écologique et solidaire sera revu à la hausse,  a annoncé aujourd'hui, mercredi le ministre d'Etat Nicolas Hulot, au micro de France Info ; il sera "non seulement stabilisé, mais globalement augmenté de 3%", a complété, le ministre sans préciser quelle somme cela représentait pour son ministère bénéficie de compétences élargies (écologie, environnement, transports et énergie).

 L'ancien journaliste et animateur de télévision, âgé de 62 ans, Nicolas Hulot, a assuré ne pas "s'être bagarré beaucoup" pour bénéficier de cette augmentation "significative". Sauf que "de toute façon on va être dans des marges budgétaires qui vont être d'énormes contraintes", a-t-il pondéré. "Car j'ai aussi la responsabilité du ministère des Transports. Il va falloir que l'on fasse des choix. L'Etat ne pourra pas tout faire"... Or, l'on sait fort bien qu'il y a des des lignes ferroviaires où il faut que les trains réduisent leur vitesse pour des raisons de sécurité... En d'autres termes, il y a du pain sur la planche, de très nombreuxses priorités et objectifs, mais pas nécessairement assez de sous pour gérer toutes les urgences. D'autant que "si l'on veut tenir nos engagements climatiques, il faudra s'attaquer au transfert du transport routier, du fret, au ferroviaire", a souligné le ministre d'Etat, ajoutant afin d'être clair, que "la mise en place d'autres lignes à grande vitesse n'est pas la priorité", faute de moyens.

Le 6 juillet en effet, le ministre de la Transition écologique dévoilait le contenu du plan climat du gouvernement, qui doit conduire la France à respecter l’accord de Paris, tandis que le 4 juillet, le Premier ministre Edouard Philippe avait annoncé ou confirmé des engagements du candidat Macron : fin des nouveaux permis d’exploitation d’hydrocarbures, convergence de la fiscalité essence et diesel avant 2022, montée en puissance de la fiscalité sur les émissions de CO2 ("compensation carbone") et division par deux des déchets mis en décharge d’ici à 2025.

On profitera de l'occasion pour rappeler que lors des échanges qui ont animé les Assises de l'économie circulaire en juin dernier, le Ministre avait confirmé avec satisfation que "cette économie circulaire est en train de changer de dimension, tant il est vrai que les choses commencent à bouger : pendant longtemps, nous avons cru que l'abondance était la norme ; nous constations et prenons peu à peu conscience que la norme, c'est la rareté. Dès lors, l'économie circulaire est la seule économie qui nous permettra d'être dans la durabilité et de sortir de la société du gâchis". C'est dans ce contexte qu'il avait indiqué aussi, qu'il sera bon "de développer le recyclage du verre plat, le rôle de la fiscalité et des investissements d'avenir, afin notamment d' accélérer l'écoconception"... Il avait été question aussi, "du lancement programmé par l'Ademe du diagnostic déchets-énergie dans un demi-millier de PME". Et il avait insisté sur le rôle de l'économie circulaire "comme outil et stratégie dans le cadre du plan d'action climat ", soulignant qu'il serait impératif "de voir les choses en grand dans le changement des modèles"
Difficile donc, de savoir par quel bout on va commencer les grands chantiers...

Interrogé sur son sentiment après avoir passé 100 jours à la tête de son ministère, Nicolas Hulot a reconnu qu'"on sent un tel poids de responsabilité, d'attente, de bienveillance, mais en même temps d'exigence, qu'on est pas serein. On est juste déterminé".
"La raison pour laquelle j'ai accepté d'être dans le gouvernement, c'est qu'il y avait un préalable pour réformer ce pays, notamment sur les sujets que je porte, pour changer en profondeur les choses. Si un jour, je n'y crois plus, j'en tirerai les leçons. Je ne reste que tant que je crois que l'on peut collectivement changer les choses", a-t-il assuré.
Enfin, à propos de son vote au premier tour de la présidentielle, le ministre a reconnu avoir voté pour le candidat du Parti socialiste Benoît Hamon. "Je n'ai pas voté pour Emmanuel Macron. Car je souhaitais que sur mes sujets, on densifie et on intensifie un peu l'ambition", s'est-il justifié...