OMR : qu'y a-t-il dans la poubelle grise des Français ?

Le 26/06/2019 à 13:08  
OMR : qu'y a-t-il dans la poubelle grise des Français ?
 Après 6 ans de travail, la troisième campagne nationale de caractérisation des déchets ménagers et assimilés (DMA) s’achève et l’Ademe publie ainsi les premiers résultats sur les ordures ménagères résiduelles (OMR). Cette étude permet de mesurer une décennie de politique environnementale en matière de gestion des déchets et donne les clés pour atteindre les prochains objectifs de la Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte (LTECV)...

 Selon les résultats publiés dans "Modecom 2017 - Campagne nationale de caractérisation des déchets ménagers et assimilés" (voir ici), la répartition entre les différentes catégories de déchets dans nos poubelles grises avoisine celle de 2007. En effet, environ un quart des OMR provient des putrescibles (déchets pouvant se décomposer), 15% émanent du plastique et 14% des textiles sanitaires (couches, papiers souillés...).

 On constate une diminution de la part des putrescibles, des papiers et du verre. Cette baisse est associée, de fait, à l’augmentation des parts d’autres catégories et notamment des textiles sanitaires et des plastiques. Cette nouvelle répartition est à inscrire dans un contexte de diminution générale des gisements constatée depuis 2007.

 "Si la part de déchets putrescibles dans la poubelle a nettement diminué depuis 10 ans, ceux-ci représentent toujours plus du quart du gisement. Si on y ajoute les papiers souillés, c’est même plus du tiers des OMR qui pourraient faire l’objet d’une valorisation organique", indique l'Ademe. Par ailleurs, 40% des OMR constituent des flux ciblés par les filières REP existantes, et notamment par les emballages et papiers (35% des OMR).

 La LTECV prévoit une réduction de la production de DMA par habitant de -10% à l’horizon 2020 (par rapport à 2010). Ainsi différents enjeux doivent donc être relevés : continuer la prévention pour inciter à limiter les déchets, favoriser la valorisation organique des déchets, et massifier la diffusion de gestes anti-gaspillage.
 L’Ademe préconise par ailleurs des changements de comportements d’achat pour atteindre les objectifs de prévention de la production de déchets fixés par la loi ainsi que ceux du Paquet européen Economie circulaire. A titre d’exemples, les ménages peuvent privilégier les achats en vrac, les éco-recharges ou le réemploi pour limiter les emballages et papiers qui représentent un tiers des OMR. Enfin, la réduction des ordures ménagères résiduelles passe par le respect de l’ensemble des consignes de tri afin que les déchets disposent du traitement le plus adapté.