Papier : la dématérialisation ne sauve pas les arbres ; elle transfère des coûts
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 Les arguments faussement écologiques tels que « Zéro papier pour l’environnement ! » et « Sauvez les arbres, choisissez la facture électronique ! » ont la peau dure. Cela dit, le consommateur n'est pas dupe : il a bien compris qu'il lui revient la charge de disposer d'équipements électroniques dont certains se transforment en DEEE rapidement... obsolescence programmée oblige. Etant entendu que ces messages trompeurs, loin de donner une image exacte du papier, alors qu'il est un produit renouvelable et recyclable, ne posent jamais la question de savoir quelle dose d'énergie est consommée pour alimenter l'univers numérique, la production d'énergie dépendant de l'extraction de matières bien réelles, et encore moins celle des quantités de matières premières extraites dont certaines sont rares et coûteuses pour produire ordi et autres imprimantes... Quand la dématérialisation est consommatrice d'autant de matières, il y a de quoi s'interroger. Surtout si l'on a en mémoire que l'industrie forestière et l'industrie papetière dépendent de forêts durables ; elles sont aussi, les principaux gardiens de cette ressource précieuse et croissante... Quant aux capacités de recyclage existantes, et performantes, elles ne sont plus à démontrer...
 Les arguments faussement écologiques tels que « Zéro papier pour l’environnement ! » et « Sauvez les arbres, choisissez la facture électronique ! » ont la peau dure. Cela dit, le consommateur n'est pas dupe : il a bien compris qu'il lui revient la charge de disposer d'équipements électroniques dont certains se transforment en DEEE rapidement... obsolescence programmée oblige. Etant entendu que ces messages trompeurs, loin de donner une image exacte du papier, alors qu'il est un produit renouvelable et recyclable, ne posent jamais la question de savoir quelle dose d'énergie est consommée pour alimenter l'univers numérique, la production d'énergie dépendant de l'extraction de matières bien réelles, et encore moins celle des quantités de matières premières extraites dont certaines sont rares et coûteuses pour produire ordi et autres imprimantes... Quand la dématérialisation est consommatrice d'autant de matières, il y a de quoi s'interroger. Surtout si l'on a en mémoire que l'industrie forestière et l'industrie papetière dépendent de forêts durables ; elles sont aussi, les principaux gardiens de cette ressource précieuse et croissante... Quant aux capacités de recyclage existantes, et performantes, elles ne sont plus à démontrer...
 De nombreuses entreprises, notamment les organismes financiers et d’assurance, les opérateurs téléphoniques ou les services publics, poussent à la roue en faisant la promotion des moyens de communication électroniques en utilisant largement des arguments soit disant écologiques, et tout autant  infondés, concernant le papier. Au lieu de présenter ces changements pour ce qu’ils sont, à savoir une opportunité de réduction de coûts aux dépens de leur relation avec leurs clients et usagers, des allégations sont mises en avant, parmi lesquelles « Zéro papier pour l’environnement ! » et « Sauvez les arbres, choisissez la facture électronique ! » sont des exemples emblématiques.
 De nombreuses entreprises, notamment les organismes financiers et d’assurance, les opérateurs téléphoniques ou les services publics, poussent à la roue en faisant la promotion des moyens de communication électroniques en utilisant largement des arguments soit disant écologiques, et tout autant  infondés, concernant le papier. Au lieu de présenter ces changements pour ce qu’ils sont, à savoir une opportunité de réduction de coûts aux dépens de leur relation avec leurs clients et usagers, des allégations sont mises en avant, parmi lesquelles « Zéro papier pour l’environnement ! » et « Sauvez les arbres, choisissez la facture électronique ! » sont des exemples emblématiques. 
 
 Le combat pour rétablir quelques vérités à cet égard, ne date pas d'hier ; c'est ainsi que depuis puis 2010, la structure a réussi à faire changer les messages allant dans ce sens, faussement écologiques, trompeurs ou non documentés, de 441 entreprises.
 Parmi celles-ci, les secteurs les plus concernés s'acèrent être les opérateurs de télécommunication, les banques et assurances, les services publics locaux, et les administrations. « Nous sommes très heureux que nos démarches aient porté leurs fruits auprès de certaines des entreprises et marques les plus connues, soutient Martyn Eustace, président de Two Sides. Mais ces allégations sans cesse renouvelées nécessitent une attention constante. Alerter les entreprises sur les allégations infondées est aussi important pour elles et la réputation de leurs marques car les consommateurs n’acceptent plus le greenwashing » (...)  « Nos recherches établissent que ces messages ont évidemment un impact sur la perception que les consommateurs ont du papier. Ce préjudice porté à la filière dans son ensemble nécessite de réagir, pour aider le consommateur à faire des choix en connaissance de cause ».... 
 
 
 
 
 
 
 Mais ce n'est pas tout : le taux européen de recyclage du papier est de l'ordre de 72 %, ce qui constitue une belle performance au regard de celle affichée par d'autres matériaux. 
 Le CO2 par tonne de papier a été réduit de 43 % depuis 1990. Que dire de l'industrie des technologies de l’information et de la communication? Elle représente environ 2 % des émissions mondiales, ce qui est comparable aux émissions du secteur mondial de l'aviation. Sauf que ce pourcentage devrait atteindre 14 % d'ici 2040. Enorme!!! 
 Près de 10 millions de tonnes de DEEE sont générés chaque année à partir des téléphones mobiles, ordinateurs portables et autres tablettes. A cela s'ajoute que chaque année, le « Cloud Computing » consomme deux fois plus d'électricité que l'ensemble d'un pays comme le Royaume-Uni... Il y a de quoi réfléchir, et regarder certaines réalités en face. Ou par le bon bout de la lorgnette!
	
	
