Papier recyclé : le Sénateur de la Charente monte au créneau

Quand les papeteries charentaises sont défendues par un élu local et non des moindres, laissant entendre que le papier recyclé est trop cher, ça fait des vagues. Le président du Conseil général charentais et sénateur de la Charente, Michel Boutant, a en effet pris position à cet égard, ce qui est tout à honneur en qualité d'homme politique attaché au tissu économique de sa région. Mais...


Le sénateur de la Charente a en effet soulevé un point crucial selon lui : le prix jugé exorbitant des matières premières des papeteries, à savoir le coût des papiers recyclés.
"Alors qu’il y a encore dix ans le coût fluctuait autour de 44 euros la tonne, il atteint aujourd’hui 110 euros, sans compter les frais liés au transport. Les conséquences, pour la trésorerie des entreprises, sont donc loin d’être négligeables", a notamment déclaré l’homme politique.
Avec en sous-entendu qu’à ce prix là, seules les grosses boîtes peuvent s’offrir le luxe de se fournir sans difficulté. Et de noter que ce sont, le plus souvent, des entreprises étrangères qui achètent cette matière française…
Si le problème n'est pas nouveau, il est bon pour se faire une plus juste opinion des situations, de ne pas se contenter d'un seul son de cloche, à savoir celui des seuls papetiers (voir notamment Recyclage des papiers cartons: n'en jetez plus! ).

L'élu local estime nécessaire de "tout faire pour sauvegarder et développer l’activité de notre industrie". Et pose une question simple : "l’État peut-il intervenir?"

Peut-être serait-il instructif que le chargé de ce rapport effectue un bench marking auprès des pays voisins tels que l'Allemagne et l'Espagne, où l'on paie souvent les matières premières recyclées plus cher qu'en France, mais où les papetiers ont choisi de longue date aussi, d'investir, tout simplement, afin de moderniser leurs unités de productions...
