Papiers Cartons : le recyclage des JRM devrait peut-être, être repensé

Le 13/10/2018 à 9:18  

Papiers Cartons : le recyclage des JRM devrait peut-être, être repensé

Journaux Revues et Magazines Fournisseur de matériel, Tomra Sorting Recycling, publie un E-book en vue de fournir des conseils aux entreprises qui trient les papiers et les cartons en vue de leur désencrage et de leur recyclage. Cette nouvelle publication en ligne fait état de l’intensification des pressions commerciales et réglementaires pour relever les taux de récupération des JRM (Journaux, Revues, Magazines) et du fait que le respect de ces exigences nécessitera de nouvelles solutions techniques, l'occasion pour la marque de présenter une nouvelle solution ...

 Téléchargeable gratuitement, ce nouvel E-book donne le ton d'entrée : « le recyclage des JRM doit être repensé». Le constructeur justifie ce postulat de départ en exposant que la production de pâte désencrée recyclée est insuffisante pour répondre à la demande alors que cette dernière ne cesse d’augmenter. Il rappelle par ailleurs que les leaders mondiaux du secteur papiers-cartons, en Europe et en Amérique du Nord, ont certes réalisé de grands progrès au cours des deux dernières décennies, en terme d'absorption des quantités de papiers recyclés; il n'empêche que les taux se stabilisent : l’Europe a recyclé 72,5 % de l'ensemble du papier consommé (en 2016), tandis que la Déclaration européenne (une initiative de l’industrie européenne du papier lancée sous l’égide de l’ERPC- Conseil Européen du Papier Recyclé - en vue d’observer les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de recyclage du papier) s’est fixée en 2016 un objectif de 74 % à atteindre en 2020, ce qui représente un sacré défi, pusique tous les «progrès faciles» ont déjà été réalisés.

Les réglementations à venir ne feront qu'intensifier la pression sur les industries du papier et de l'impression, afin d'améliorer les taux de recyclage (et par conséquent de désencrage). Si l'on doit utiliser un seul indicateur susceptible d'indiquer la trajectoire prévisible qui prendront les obligations à venir, c'est sans nul doute l’objectif de la Commission européenne de convertir l’économie de l’Europe en une «économie circulaire», ce qui sous-entend que les référentiels de certification tels que ceux de l’écolabel européen ou du label de qualité allemand « Ange bleu », bien que déjà stricts, devraient devenir encore plus exigeants. D’ores et déjà, les politiques de passation des marchés publics sont d'ailleurs en train d’être modifiées pour encourager davantage encore, le recyclage des JRM et du carton.
Autre exemple de l’incidence du resserrement des réglementations, est sans conteste celui de la politique chinoise, entrée en vigueur au début de l’année : pendant des années, la Chine a absorbé près de la moitié des exportations mondiales de papiers recyclés ; sauf que désormais, tous les matériaux recyclables arrivant dans le pays doivent afficher un taux de pureté supérieur à 99,5 %, ce qui implique de réaliser dans le pays d’origine un travail de meilleure qualité avant d'exporter.
Il est possible de mieux faire, selon l’E-book de Tomra. Alors que les fibres de papier sont recyclées 3,6 fois en moyenne en Europe (selon le ERPC), elles ne le sont actuellement que 2,4 fois dans le reste du monde. Le besoin, comme le potentiel d’amélioration des taux de recyclage du papier existent partout : il faudrait davantage mettre l'accent sur la recyclabilité dès la conception et la fabrication des produits papetiers, mais aussi améliorer les techniques de tri et de désencrage des JRM.

Une technologie simplifierait le tri de ces JRM et améliorerait les taux de récupération. On en arrive à la seconde partie du document : celle-ci se penche sur une récente technologie susceptible d'améliorer le tri des papiers et cartons destinés au désencrage, avec de bons résultats à la clé : Sharp Eye, qui n'est autre qu'une amélioration de la technologie Flying Beam® (alias le premier système de scanner proche infrarouge ou NIR). Via un balayage ponctuel (sans recours à aucune lampe externe), ce capteur se concentre uniquement sur la zone du convoyeur en cours de numérisation, ce qui permet de distinguer les plus fines différences moléculaires au sein des matériaux qui passent sous l’unité de détection.
Grâce à une plus grande lentille permettant une intensité lumineuse plus élevée, la version dénommée Sharp Eye rend maintenant possible de détecter même les propriétés les plus difficiles à distinguer. Désormais, le couplage Autosort/Sharp Eye est calibré pour identifier les matériaux adaptés au désencrage - et dans les cas où un processus en deux étapes était auparavant nécessaire pour récupérer plus de 90 % du papier recyclable, il est maintenant possible d’atteindre un taux de récupération de 96 % en une seule étape.

Les matériaux triés contiennent généralement des polymères et des cartons bruns et gris, rappellent les services techniques de Tomra. C'est là que la précision de la machine dans la détection des différents matériaux constitue un avantage non négligeable : pour des machines moins sophistiquées, le carton gris est assez semblable au papier journal gris, le carton blanc ressemble au papier de bureau blanc, et les cartons d’emballages des supermarchés peuvent également être pris pour des papiers. En les distinguant clairement, on évite un surtri et ou l'inévitable gaspillage de matériaux utilisables.

C’est bien évidemment la qualité des intrants - laquelle varie d’un pays à l’autre, en fonction de la réglementation et des modalités de collecte - qui détermine en définitive si le process doit s'effectuer via une ou deux étapes. Cette précision étant faite, le fournisseur norvégien est formel :  une installation de tri automatisée équipée de machines Autosort, couplées à cette nouvelle technologie, "augmente considérablement la proportion de cas où une seule étape sera suffisante", ce qui induit par ailleurs un gain de temps et une économie sur la consommation d’énergie nécessaire pour trier les papiers cartons...