Papiers : les professionnels retrouvent le sourire

Le 22/05/2007 à 16:37  

Papiers : les professionnels retrouvent le sourire

Sourire S’il est clair qu’on ne peut pas parler de flambée des prix comme c’est le cas pour l’acier, il est tout aussi évident que le profession papetière mondiale se porte globalement mieux : la hausse des prix a été quasi générale… ce qui a permis aux grands producteurs de consolider leurs résultats. La Chine comme a son accoutumée, tire son épingle du jeu...

Moins médiatisée que celle de sa sidérurgie, la croissance de la production papetière chinoise a pourtant été presque aussi impressionnante : + 10% par an depuis 16 ans. Elle est désormais la seconde puissance mondiale après les Etats-Unis…

L’an dernier, il semble bien que la Chine ait passé le cap de l’autosuffisance : elle n’achète pratiquement plus à l’extérieur, elle est devenue exportatrice de cartons sur le reste de l’Asie et de manière plus sporadique vers les Etats-Unis et l’Europe…

Sur le marché américain, les exportations chinoises de papiers graphiques concurrençant directement les papiers européens handicapé par la force de l’Euro.

Manifestement, la Chine est passée dans une situation surcapacitaire et elle profite de la relative faiblesse du yuan pour inonder le s marchés asiatiques et américain : sur l’un des marchés les plus prometteurs, celui de l’Inde, les livraisons chinoises ont maintenu la pression à la baisse sur les prix.
Le problème est de savoir sur ces surcapacités sont, ou non, temporaires : le fabricant finlandais de machines à papier, Metso, a enregistré un niveau record de commandes chinoises en 2006 et pour l’instant la dynamique de la production l’emporte sur celle de la consommation.

La menace papetière chinoise est donc pour l’instant bien réelle. Elle est la seule ombre à un tableau plutôt positif pour une industrie qui vient de connaître dix longues années de difficultés et de prix déprimés : signe des temps, l’Irlandais Smurfit Kappa, le numéro un européen de l’emballage (propriétaire en France de Cellulose du Pin) a pu lever 1,3 milliard d’euros sur les marchés boursiers en mars 2007.

Et puis, les papetiers européens se mettent à l’heure de l’éthanol et du biodiesel : associé au pétrolier finlandais Neste Oil, Stora Enso va lancer une capacité de biodiesel fabriqué à partir de déchets cellulosiques…

Pour ce qui est des papiers recyclés et de leur poids dans la papeterie mondiale, nous vous invitons à lire notre chapitre consacré à ce sujet dans notre prochain rapport...