Paris a fait le pari de la ressourcerie

Pas moins de huit recycleries ont fait progressivement leur apparition au cœur de la capitale. Elles assurent une seconde vie aux objets qui seraient devenus déchets et une seconde chance à celles et ceux qui se sont trouvés en situation délicate, puisque ces établissements sont aussi des structures d’insertion.


C'est ainsi qu'en 2013, 1 600 tonnes de déchets ont été détournées de la collecte des déchets à Paris, tandis que Rejoué, dirigée par Claire Tournefier, a pu récupérer par ailleurs, 16 tonnes de jouets usagés. Si environ 50% de ces joujoux étaient HS, le reste à pu être restauré puis cédé à des crèches ou écoles ou encore à des particuliers de plus en plus nombreux à manifester leur intérêt pour ce type de démarche qui mixe la proximité et la solidarité : non seulement on peut y trouver son bonheur à petit prix, mais en outre, ces structures emploient des salariés en insertion.

Association créée en 2008, Ma ressourcerie a plusieurs objectifs affichés : sensibiliser le public à la lutte contre le gaspillage, à la réduction des déchets et aux valeurs de la solidarité, lutter contre l'exclusion en permettant aux plus modestes de s'équiper à très bas prix, valoriser une façon alternative de consommer via le réemploi et le recyclage. Elle a pu collecter 40 tonnes d'objets en 2014 (25 tonnes en 2013) et a pour but d'en collecter au moins 100 tonnes d'ici à deux ans.
Afin d'améliorer son action en faveur de la lutte contre le gaspillage et la réduction des déchets, l'association a déménagé en décembre dernier : auparavant installée dans des locaux de 100 m² dans le 13e, « Ma Ressourcerie » bénéficie désormais d'une surface plus grande - 270 m² - permettant à cette association de développer son activité. La Région a participé à hauteur de 30 % du montant total des travaux dans les nouveaux locaux, soit 12 000 €. Le développement des ressourceries est un objectif pour la Région dans le cadre de sa stratégie visant à promouvoir une consommation citoyenne et une autre gestion des déchets.
Sur l'ensemble de la Région, elles sont au nombre de 28 aujourd'hui ; il est question d'en installer 2 supplémentaires afin d'arriver au chiffre de 30 avant 2019.

