Phytoremédiation : le soin des sols par les plantes


Les cendres ainsi obtenues contiendront naturellement des métaux avec des concentrations de 10 à 20% permettant de d’imaginer leur valorisation et aussi de réduire les coûts de traitement. Cependant, le faible développement de ces plantes limite la quantité de métal extractible par cycle de végétation et implique des traitements sur de longues durées.

Les techniques de phytoremédiation permettent d’immobiliser et/ou de réduire sur site les polluants organiques ou minéraux, elles sont respectueuses de l’environnement et sont d’un coût assez faible par rapport aux autres techniques existantes. Mais il convient d’être conscient de ses limites pour éviter les échecs ; dans les sols, les contaminants sont généralement plus ou moins associés aux composants des sols réduisant ainsi la fraction lessivable ou biodisponible des contaminants, seule accessible aux plantes. D’où la difficulté à obtenir une élimination totale de la pollution tout en obtenant en même temps un abaissement des concentrations pouvant aller au dessous des seuils imposés. D’autre part, la pollution ne doit pas dépasser les limites de tolérance des plantes retenues. Ceci limite l’utilisation de ces techniques à des sites moyennement ou faiblement pollués avec des traitements de plusieurs années. On notera au passage que les plantes ne peuvent dépolluer que dans le volume du sol occupé par leur racines : en d’autres termes, leur action ne peut être profonde. Enfin, la nature des polluants est à prendre en compte ; c’est ainsi que la phytoremédiation est sans effet pour décontaminer des sols atteints par des polluants organiques à grosses molécules ou ceux insolubles dans l’eau.
Source : extrait d’un article paru dans la revue Naturellement, fin 2005


Etude LE PHYTOMANAGEMENT - ELEMENTS DE SYNTHÈSE
Lille, Pôle de Compétence Sites et Sédiments Pollués, 2001, 50 pages, ISBN : 2-9517290-0-6, ISSN : en cours
Auteurs : Dubourguier H-C, Petit D, Deram A, Logeay C

Partenariat : ISA, USTL, Pôle

