Piles usagées : la filière au banc des accusés

Le 06/07/2007 à 18:56  

Piles usagées : la filière au banc des accusés

Collecte piles usagées Alors que les professionnels du secteur se réunissaient au MEDAD à la fin du mois de juin pour l'élaboration du projet de décret relatif à la mise sur le marché et à l'élimination des piles et accumulateurs, l'ONG les Amis de la Terre demandent aux pouvoirs publics de revoir l'organisation de la filière. Si l'on veut éviter la stagnation du taux de collecte ( 30%) , il faudrait agréer un seul éco-organisme, et fixer des objectifs en quantités...

Le projet de décret sur la filière de collecte et d'élimination des piles usagées est la transcription de la directive du 6 septembre 2006 (Directive 2006/66/CE). Or, selon les Amis de la Terre, le taux de collecte en France, autour de 30%, est largement insuffisant et de plus en stagnation.

Du coup leur président, Claude Bascompte, demande une remise en cause de l'organisation actuelle : Ce «nouveau décret n’est pas de nature à améliorer la collecte car il reconduit le système actuel qui a pourtant déjà montré ses limites. C’est pourquoi nous demandons qu’il n’y ait qu’un seul éco-organisme chargé de la collecte et de l’information. Seul un organisme paritaire composé des professionnels du secteur, des pouvoirs publics et des associations peut être le garant de l’intérêt général. ».

Il explique la faiblesse du taux de collecte par "la multiplicité des acteurs (organismes collectifs et organismes individuels)". Chacun a adopté son propre système, et " ceci nuit à l’optimisation de la collecte des piles et accumulateurs usagés. De même, l’absence de coordination et la dispersion des moyens d’information et de communication se traduisent en fait par une faible visibilité et une mobilisation qui n’est pas à la hauteur des enjeux"


Claude Bascompte d'ajouter que « La filière manque de transparence et de volontarisme. Actuellement on ne connaît pas la contribution de chaque distributeur à la collecte. Le « nouveau » décret n’améliorera en rien cette situation puisqu’il ne comprend pas d’objectifs quantifiés, objectifs qui bien qu’insuffisants étaient présents dans la directive".

Finalement, concernant l’information sur les produits, l'apparition du sigle «ne pas jeter à la poubelle » sur les piles et accus est jugée " très insuffisante " par l'ONG. Elle demande que l' information inscrite soit "claire et précise incitant à ne pas jeter le produit mais également à le ramener afin qu’il soit collecté.