Pizzorno est satisfait de son cru 2015

Le 27/04/2016 à 7:45  

Pizzorno est satisfait de son cru 2015

Centre de tri Pizzorno Après une année 2014 un peu délicate (voir  Déchets ménagers : Pizzorno se retire en terre de France), le groupe dédié à la propreté, la collecte et la valorisation des déchets annonce avec soulagement et satisfaction, une progression de 2,2% de ses activités sur l'année 2015, avec un chiffre d'affaires en hausse lui aussi, à 222,2 M€ contre 217,5 M€ l'année précédente.

 Le spécialiste de la propreté urbaine (5ème opérateur du secteur des déchets en France) a redressé la barre et reprend des couleurs après une année 2014 marquée par des choix stratégiques qui n'ont pas été sans conséquences directes : c'est ainsi qu'il affiche sur l'exercice écoulé, un bénéfice net de 5,3 millions d'euros, en lieu et place d'une perte d'un montant équivalent à fin décembre 2014 (-5,4% de chiffre d'affaires et 5,3 M€ de pertes), cette situation atypique dans la vie du groupe étant à mettre en relation directe avec son repli au Maroc, en Tunisie et en Mauritanie (où il a laissé « des plumes »).

Désormais, son chiffre d’affaires à l’international s’établit à 10,8% du chiffre d’affaires global (contre 21% en 2011) ; c'est donc bien la croissance en France qui lui a permis d’absorber la baisse de l’activité exercée en dehors de nos frontières.
L'entreprise enregistre un Excédent Brut d’Exploitation quasi stable qui s’établit à 37,1 M€ au 31 décembre 2015, soit 16,7% du chiffre d’affaires, tandis que sur l’année, elle a constaté une augmentation de ses charges (de personnel et externes) liée au démarrage de nouveaux contrats. Par ailleurs, le groupe indique avoir maintenu un niveau solide de trésorerie disponible (47,4 millions d'euros en 2015, contre 48,7 millions d'euros au 31 décembre 2014). L’endettement net au 31 décembre s'élève à 74,5 M€ et les fonds propres du Groupe à 56,8 M€ ; dans un registre complémentaire, Pizzornon a ainsi généré une Capacité d’AutoFinancement (après coût de l’endettement financier net et impôt) de 34,3 M€.

 En 2015, dans le cadre du marché d’exploitation de l’UVE de Toulon, Pizzorno Environnement a intégré sa quote-part de la société Zéphire (mise en équivalence) soit une perte de 1,9 M€ liée à des travaux de rénovation contractuels qui se sont terminés fin juin 2015. Ces travaux nécessaires ont porté sur l’optimisation des process de traitement des fumées, une amélioration des capacités de valorisation énergétique, une meilleure intégration du site dans son environnement ainsi qu’une extension du réseau de chaleur.
Les perspectives pour 2016 sont encourageantes et au demeurant, le Groupe bénéficie d’une visibilité réconfortante sur son carnet de commandes : 843 millions d'euros (comprenant 51% de Zéphire) uniquement pour ce qui est ferme et défini, avec le renouvellement de plusieurs contrats majeurs comme celui concernant la collecte des déchets ménagers et assimilés de la communauté d’agglomération Valence Sud Rhône Alpes pour une durée de 5 ans renouvelable 1 an représentant 22,5 M€, la reconduction de Pizzorno, sur plusieurs lots par la communauté de communes méditerranée porte des Maures, pour une durée de 5 ans reconductible 2 fois 1 an représentant un montant global de 54 M€, Pizzorno, étant chargé de la collecte des déchets ménagers et assimilés, du traitement valorisation des déchets ménagers, déchets verts et gravats, du tri et de la valorisation des Emballages Ménagers Recyclables (EMR) et des Journaux Magazines et Revues (JMR) en mélange et regroupement du verre mais aussi de l'exploitation des 3 déchetteries.
Pour ce qui touche aux autres contrats engrangés par l'entreprise, on citera le contrat de collecte, traitement et valorisation du Ministère de la Défense de l’Ile du Levant pour une durée de 1 an reconductible 3 fois, représentant un montant de 306 K€, celui dédié à la collecte des déchets ménagers et assimilés de la communauté de communes de la Sainte Beaume et du Mont Aurélien pour une durée de 5 ans représentant un montant global de 8,7 M€ et enfin celui qui concerne le traitement des déchets ménagers résiduels du SMIDEVV pour une durée de 1 an renouvelable 1 fois, représentant un montant de 5 M€.

Quid de l'avenir à plus long terme ? La stratégie du groupe se déclinera sous plusieurs formes complémentaires, à savoir l’ingénierie au service des collectivités et de leur regroupement, une offre globale d’expertise métiers, l’exploitation d’UVE suite au retour d’expérience de l’usine de Toulon, et bien évidemment l'exploitation de centres de tri qui auront été modernisés.
On retiendra, pour illustrer ce dernier propos, que le centre du Muy, est passé, en 2013, d'un tri manuel à un tri automatisé des films en polyéthylène, avec pour conséquence, une productivité accrue, une ergonomie revue et corrigée pour ce qui est des conditions de travail améliorées, mais aussi, un taux de pureté nettement meilleur, quant aux matières proposées aux installations de recyclage.
Mis en service en 2007, il a compté parmi les premières installations à expérimenter en grandeur nature, l'extension de consignes de tri, en 2012, avec à la clé l'arrivée des films plastiques au coeur du process, constituant ou presque, une source d'arrachage de cheveux, tant ils volaient de partout. Un procédé spécifique (Recyfilms) qui associe tris balistique et optique, conçu par Tomra et mis en œuvre par l’assemblier Ar-val, a permis dès l'année suivante, le détournement de ce flux (on ne peut plus perturbateur) en tout début de process. Dès lors, le centre de tri exploité par Pizzorno était prêt à affronter l'avenir (et par conséquent l'extension des consignes de tri) avec sérénité