
La situation est désormais jugée alarmante : les difficultés que rencontrent certains industriels dans leurs approvisionnements de matières premières continuent à telle enseigne que « la pénurie de matières premières que connaît la plasturgie est sans précédent . Nous sommes très inquiets pour les plasturgistes français ! », alerte Florence Poivey, Présidente de la Fédération de la Plasturgie et des Composites...
La Fédération de la Plasturgie et des Composites, organisation représentative du secteur de la transformation des matières plastiques (conception et fabrication de produits en matière plastique), rassemble et représente plus de 3 500 entreprises, soit plus de 130 000 salariés issus principalement de PME, et définit la politique professionnelle de la branche. Elle confirme une crise qui ne frappel pas seulement notre pays...


Comment attribuer aux transformateurs eux-mêmes l’origine de ces problèmes ? Les nombreux cas de « Force Majeure » déclarés très récemment par les producteurs de matières premières entrainent des arrêts des usines et des livraisons. « Cela désigne sans ambiguïté les producteurs comme responsables de cette situation ! Les industriels de la plasturgie, face à l’ampleur de la pénurie, ne peuvent se satisfaire de communiqués laconiques annonçant les reports ou arrêts des approvisionnements », s’inquiète Florence Poivey. Par l’intermédiaire de leur Fédération, les industriels de la plasturgie et des composites sollicitent cette semaine par courrier les sites de production concernés pour obtenir des informations précises sur les causes d’arrêt, et sur les prévisions de production et de livraison. « En complément, nous demandons aux représentants des producteurs de respecter les engagements pris en 2012, en particulier de contribuer à expliquer la situation auprès des donneurs d’ordre finaux. L’objectif est que ceux-ci ne pénalisent pas les transformateurs pour les éventuels retards, et prennent en compte les hausses de prix imposées par l’amont de la filière. C’est toute la filière qui est menacée. Dans un contexte de reprise depuis longtemps attendue, les plasturgistes voient leurs espoirs de marges anéantis et leurs capacités d'investissements détruites » regrette le Délégué Général de la Fédération.
