Pollution plastique : une nouvelle victime

Le 29/03/2019 à 18:36  
Pollution plastique : une nouvelle victime
 Suite à la mort d’une baleine due à l’ingestion de 40 kg de plastique à usage unique, Greenpeace déplore le manque d’action internationale pour lutter contre cette pollution dans les océans...

 En réaction à la découverte aux Philippines d’une baleine échouée dont la mort a vraisemblablement été causée par l’ingestion de 40 kg de sacs et déchets plastiques, Agnès Le Rouzic, Chargée de campagne Océans & Plastique de Greenpeace Canada, a déclaré :

 "Une autre baleine est morte, l’estomac rempli de déchets plastiques à usage unique, pendant qu’au Canada nous continuons d’organiser des réunions, de demander davantage de consultations, d’accorder des subventions au secteur de la plasturgie et d’ignorer l’impact de notre dépendance au plastique sur les océans et la vie marine. Si les effets de la pollution plastique sont plus visibles en Asie du Sud-Est, ne nous méprenons pas, il s’agit bien d’une crise mondiale. Il est déplorable que le Canada continue d’exporter ses déchets plastiques vers des pays de l’Asie du Sud-Est, déjà aux prises avec une grave crise de pollution [voir notre article]".

 "Le seul moyen de lutter efficacement contre la pollution plastique est d’interdire la production de plastique à usage unique et de demander à des entreprises telles que Coca-Cola, Pepsi et Nestlé d’agir à la source en réduisant de manière significative leur production d’emballages plastiques jetables. Laisser ces multinationales poursuivre leurs activités comme si de rien n’était nous rend tous responsables de la mort de cette baleine et des innombrables autres espèces qui souffrent et meurent dans les océans", ajoute-t-elle.

 Cette baleine s’est échouée quelques heures seulement après que plusieurs pays, incluant les Etats-Unis, ont réussi à bloquer des propositions ambitieuses de lutte contre la pollution plastique à la source lors de la conférence des Nations Unies sur l’Environnement à Nairobi. Des pays du monde entier recommandaient, lors de cette conférence, de fixer des limites de réduction claires et un engagement à éliminer progressivement les plastiques à usage unique d’ici 2025. Malgré leur ferme volonté, les Etats-Unis ont activement œuvré pour imposer des propositions plus faibles et non contraignantes qui ont finalement été adoptées.
 En rapport direct avec le sujet, nous vous renvoyons à notre dépêche : Pollution plastique : pauvre nature, pauvre biodiversité....