Polynésie française : la technologie de pyrolise pour les déchets ménagers ?

Polynésie française : la technologie de pyrolise pour les déchets ménagers ?
Une délégation de responsables de sociétés américaines vient de présenter aux élus de Tahiti et à ceux d'autres îles de la Polynésie française une solution de traitement des déchets ménagers par pyrolise. International Environmental Solutions (IES) aurait mis au point des procédés permettant d'éviter les problèmes de fonctionnement de ce type d'installation....

On se souvient que l'année dernière le président Oscar Temaru avait visité l'usine d'incinération de Chuo, située à proximité de Tokyo au Japon. A l'époque, une étude sur un projet d'UIOM devait être confiée à Von Roll Inova (voir ancien rédactionnel).
Mais d'autres solutions se présentent pour les responsables de la Polynésie française. Dernière visite, en date de la semaine dernière, celle d'une délégation américaine qui défend un projet de traitement des déchets ménagers par pyrolise.
Selon Karen Bertram, présidente de la société International Environmental Solutions, sa technologie permettrait un traitement efficace et avantageux des déchets en produisant de l'électricité via des turbines à vapeur. Surtout, le souci d'un entretien intensif et délicat des systèmes de conversion de ce type d'installation serait résolu.

Pendant son séjour en Polynésie française Karen Bertram était accompagnée du président d'EcoSoul, Skip Staats, initiateur d'un "Energy Park" sur l'île de Catalina (projet de traitement des OM par pyrolise au sein de cette île de 5 000 habitants), située au large de Los Angeles, d'un représentant technique de la société Nothern Power, et d'un financier de la société High Impact Solutions. Leur projet consiste à installer deux unités d'une capacité individuelle de 125 tns/jour. L'investissement qui représente au total 41,6 millions d'euros serait entièrement financé. La production d'électricité atteindrait 9 mégawatt, ce qui permettrait à l'EDT de satisfaire environ 10% de la puissance de pointe tirée pendant la journée à Tahiti.

C'est la troisième fois que les représentants d'IES rencontrent les autorités de la Polynésie française. Ils souhaitent aussi démontrer l'intérêt de leur solution pour des îles à faible population.