
Telle est la question posée ; aussi, les politiques du pays de Pontivy souhaitent un vrai débat au sein du conseil communautaire, sur le sujet. Si le site du Sourn est autorisé à traiter 33 500 t, l’usine d’incinération dispose d'une capacité technique effective de 26 000 t, alors que « le gisement actuel du Sittom-Mi est de 34 500 t d’ordures ménagères, ce qui entraîne un envoi vers Gueltas en priorité ou vers un autre centre d’enfouissement, avec un coût supérieur pour les 8 500 tonnes », indique Pierre Le Teste. Le vice-président du conseil général (qui ne siège pas au Syndicat), se dit « favorable, s’il le faut, à un 2e four, atout pour le développement économique »...
Le Syndicat intercommunal pour le transfert et le traitement des ordures ménagères du Morbihan intérieur, qui regroupe 101 communes du nord du département et qui gère l’usine, n’écarte pas cette hypothèse. D'ores et déjà, certains craignent publiquement un second four, tandis que d'autres pensent que le débat n'a pas forcément lieu d'être, du moins pour l'instant...

Dans ce contexte, le Syndicat a été, lui-aussi, invité à donner son avis sur ce plan départemental dans le cadre de la réunion qui s'est tenue à Pontivy, il y a quelques jours. Les résultats sont sans appel : la très grande majorité (moins deux votes contre et cinq abstentions), des élus de ce syndicat (soit,101 communes), ont émis un avis favorable. Cela étant, il y a un point qui a suscité un vif débat : la possible création d'un second four à l'usine d'incinération de Pontivy.

Conclusion, ce qui n'a pas été incinéré sur le site a été transféré ailleurs : autres unités de traitement ou sites d'enfouissement ont été utilisés pour ce faire. D'où l'idée du second four, afin de couvrir les besoins avérés, mais aussi, bien sur, de doper la production de chaleur pour satisfaire les besoins exprimés des entreprises situées proximité.
Evidemment, vu comme ça, c'est logique.
Sauf que tout le monde ne partage pas cette logique pour résoudre la problématique. Ainsi, Françoise Ramel-Flageul, qui conteste clairement cette façon de voir : « on nous présente cette évolution comme allant de soi ; or, une telle décision devrait reposer sur l'étude préalable de plusieurs scénarios, dont l'un visant à la modernisation du site actuel permettant d'atteindre une capacité de traitement correspondant à nos besoins, soit 33.000 tonnes », a t-elle déclaré notre confrère du Télégramme de Brest.

