Porte-avions Clemenceau : Greenpeace se mobilise


Ce dépôt fait suite à l'aterrissage sur le porte-avions de trois activistes de Greenpeace le lundi 12 décembre par voie aéroportée, et de la remise d'un paquet-cadeau auprès de l'ambassade d'Inde à Paris, une maquette du navire sur laquelle il est inscrit, "Clemenceau, porte-amiante".

"Nous sommes en pleine schizophrénie, s'inquiète Annie Thebaud-Many, porte-parole internationale du réseau Ban Asbestos. D'un côté l'Etat français présente de belles plaquettes illustrant ses discours et invite la presse indienne à une visite de presse sur le bateau mais, de l'autre, ne respecte ni la Convention de Bâle ni ses engagements quantitatifs et qualitatifs en terme de désamiantage. Personne aujourd'hui au ministère n'est capable de donner le tonnage d'amiante exact que compte le bateau. Notre coalition d'ONGs va dès aujourd'hui contester sur le terrain juridique ce départ."
Et les associations d'interroger les autorités françaises : "Comment en effet continuer à croire les autorités françaises sur la question d'un démantèlement propre basé sur la formation des travailleurs indiens alors qu'un rapport du Ministère du travail montre que en 2005, 67 % des chantiers français de désamiantage sont eux-mêmes en infraction ? Pourquoi et comment la quantité d'amiante à enlever peut-elle passer, selon les estimations des officiels eux-mêmes de 220 tonnes à 115 tonnes en quelques mois ? Pourquoi les autorités refusent-elles de recevoir dans son intégralité la coalition des ONGs qui travaillent sur cette question ? Quelles sont aujourd'hui les relations contractuelles exactes entre Thyssenkrupp et l'Etat français ? Quelle est le nouveau statut juridico-légal de SDI ?"
"Les questions sont bien trop nombreuses, les enjeux bien trop importants et ce navire trop symbolique pour ne pas exiger son démantèlement exemplaire", termine Pascal Husting.
En guise de réponse, aucun communiqué à ce jour sur le site du Ministère de la Défense...

