Powergom : un CSR français met le cap sur Dakar

Le 17/07/2019 à 20:37  

Powergom : un CSR français met le cap sur Dakar

Chargement de Powergom sur péniche (photo Aliapur) Le projet de transporter par voie fluviale et maritime des pneus usagés transformés en broyats de formats et de qualité contrôlés a pris forme et s'est concrétisé. Pour la première fois, 670 000 pneus ont été expédiés le 11 juillet du port de Dunkerque à destination de Dakar, sous la forme de 5 300 tonnes de broyats Powergom, dans le but d’alimenter en combustible alternatif la cimenterie Sococim de Rufisque : une première pour Aliapur à plusieurs titres...

 Powergom, c'est un combustible solide de récupération premium : son pouvoir calorifique lui permet de remplacer le charbon en tant que combustible industriel et sa teneur en carbone se substitue à l’anthracite dans la fabrication de l’acier. En préférant Powergom au charbon, les industries limitent leurs émissions de CO2jusqu’à 30%.

Si la filière travaille avec le cimentier français Vicat depuis une quinzaine d’années, elle n’avait jusqu'à maintenant, jamais alimenté l’usine de Rufisque. Dakar est d’ailleurs une destination inédite et le Sénégal devient le premier pays d’Afrique de l’Ouest desservi par Aliapur. 
C’est aussi la première fois qu’Aliapur opère depuis Dunkerque, un port maritime et fluvial suffisamment vaste pour absorber le stockage en transit des 5 300 tonnes de Powergom jusqu’au chargement sur vraquier. La traversée durera une dizaine de jours pour une arrivée à Dakar prévue le 21 juillet.

Cette livraison inaugure surtout une nouvelle approche en transport et logistique : conscient de l'impact que ne manque pas de générer certains modes de transport, Aliapur a privilégié les voies fluviales. "Depuis leurs lieux de production jusqu’au terminal du port de Dunkerque, les 5 300 tonnes de broyats Powergom n’ont tout simplement pas circulé sur des voies terrestres", confirme l'éco-organisme. Or, ces combustibles destinés à l'unité sénégalaise proviennent de deux sites de transformation et broyage  que sont celui de Gilles Henry (à proximité immédiate de la plateforme fluviale de Toul (proche de Nancy), sur la Moselle, où 1 500 tonnes ont été chargées mi-mai sur une péniche qui a rallié le port de Dunkerque par les canaux en une semaine ; et celui de Ramery, (adossé à la plateforme fluviale de Harnes, aux portes de Lens), sur le canal de la Deûle, où 3 800 tonnes ont été chargées sur 3 péniches entre fin mai et début juin, pour rejoindre Dunkerque en une journée de navigation.