PVC : en route pour une économie circulaire à faible empreinte carbone

Le 28/07/2015 à 19:57  

PVC : en route pour une économie circulaire à faible empreinte carbone

PVC à recycler 2015 sera une année décisive pour l’industrie européenne du plastique PVC en raison de deux rendez-vous internationaux, au plus haut niveau, doivent permettre de définir un calendrier et une feuille de route à l’horizon 2030 : le sommet des Nations Unies pour l’adoption du calendrier de développement post-2015 qui se tiendra à New-York en septembre et la Conférence Paris Climat 2015 (COP21) qui se déroulera à Paris en décembre. L’industrie européenne du PVC annonce d'ores et déjà qu'elle aura un rôle à jouer...

  « Il ne s’agit bien évidemment pas de prétendre que notre filière est capable à elle seule de sauver le climat de la planète, mais grâce à la polyvalence de nos produits, leur faible empreinte carbone, leur durabilité et leur capacité à générer des économies d’énergie et de ressources, nous pensons faire partie de la solution et non du problème », a déclaré le président de VinylPlus Michael Träger à l’occasion du Forum 2015 du Développement Durable du Vinyle, mais...  le PVC étant l’une des matières plastiques les plus utilisées dans le monde... il n'est pas question d'ignorer ce qui se prépare.

Par son initiative VinylPlus, l’industrie européenne du PVC vise à réduire progressivement ses émissions de gaz à effet de serre (GES) sur toute la chaîne de fabrication.
Des initiatives sont déjà en place, avec notamment l’objectif de 20 % de réduction en 2020 de l'énergie consommée pour fabriquer la résine de PVC (10,2 % à ce jour), la définition d’une nouvelle méthodologie dite « EPDplus » permettant d’évaluer, du point de vue du développement durable, l’usage des substances ajoutées aux produits en PVC (méthodologie qui intègre la notion actuelle des Déclarations Environnementales de Produit (DEP) et les critères de développement durable de The Natural Step (TNS)), et enfin une étude de faisabilité de la fabrication de la résine PVC à partir d’éthylène extrait de la biomasse, dans le but de dissocier la fabrication des plastiques de la consommation de pétrole.
« VinylPlus peut être considéré comme un emblème de l’économie circulaire » a d'ailleurs complété Gwenole Cozigou, directeur de la DG Marché Intérieur, Industrie, Entreprenariat et PME, à l’occasion du même Forum : l’industrie européenne du PVC gère les flux de déchets selon une approche circulaire, et bien qu’il reste beaucoup à faire dans ce domaine pour atteindre l’objectif de 800.000 tonnes de PVC recyclé par an d’ici 2020, le recyclage du PVC devient une activité économiquement viable.
Sur la base d’une évaluation par le cabinet-conseil allemand Consultic, les quantités de PVC recyclé en fin de vie dans le cadre de VinylPlus, qui se sont élevées à 481 000 tonnes en 2014, représentent actuellement environ 20 % du total des déchets de PVC.

L’utilisation de PVC recyclé contribue à la réalisation des objectifs d’utilisation efficace et de préservation des ressources naturelles. Des calculs montrent que le recyclage du PVC permet d’économiser jusqu’à 92 % de CO2, sachant que la consommation d’énergie primaire pour le recyclage du PVC est typiquement de 45 à 90 % inférieure à celle de la fabrication de PVC vierge (selon le type de PVC et le procédé de recyclage). En outre, selon une estimation prudente, chaque kilogramme de PVC recyclé équivaudrait à une économie de 2 kilogrammes de CO2. Sur cette base, le recyclage du PVC permettrait d’économiser actuellement de l’ordre d’un million de tonnes de CO2 par an en Europe.

Dans un autre registre, et d’après une étude de TAUW, une entreprise européenne de conseil et d'ingénierie indépendante, il faut en moyenne un salarié pour recycler 500 tonnes de PVC par an. Il en résulte que les 481 000 tonnes de PVC recyclées par an ont permis de créer un millier d'emplois directs dans les usines de recyclage, argumentent les responsables du programme Vinyl Plus.
Dans le contexte actuel, l’industrie européenne du PVC « espère que le Sommet climatique COP21 de Paris verra la conclusion d’un accord mondial fort, qui fixera un cadre réglementaire permettant de s’attaquer à la problématique du changement climatique, tout en évitant des distorsions de l’économie et de la concurrence, ainsi que la « fuite de carbone » entre les régions et les secteurs industriels. L’existence de cadre réglementaire fiable est essentielle pour les investissements de l’industrie dans la recherche, l’innovation et le développement technologique, permettant de stimuler la transition vers une économie circulaire. Les enjeux économiques, environnementaux et sociaux, actuels et futurs, sont étroitement imbriqués et doivent être abordés par une démarche intégrée et collaborative qui implique les gouvernements, les entreprises, la société civile et l’ONU en vue de réaliser des évolutions significatives ».