Quand la coupe est pleine... de déchets plastiques

Des associations ont porté plainte contre X, en raison de certains débordements : un canal de la réserve naturelle de la Crau a en effet récemment affiché un stock de matières plastiques sédimentées depuis 30 ans, qui refont surface, sur environ 15 kilomètres ; ces déchets qui n'ont rien à faire là, proviendraient de la décharge d'Entressen (aujourd'hui fermée, depuis 2010), située non loin, où atterrissaient, à la "belle époque", les déchets ménagers de Marseille...
Nous apprenons, de source AFP, que plainte a été déposée ce lundi au TGI de Tarascon "devant l'inaction des gestionnaires de la décharge, des services de l'Etat et des élus". Tels sont les mots utilisés par les associations France Nature Environnement (FNE), Agir pour la Crau et Nacicca (Nature et citoyenneté en Crau, Camargue et Alpilles) pour décrire une situation pour le moins critique. Le sous-préfet d'Arles a immédiatement réagi en annonçant dès hier, qu'il allait réunir dès la semaine prochaine, les différents interlocuteurs concernés.

"Pendant des décennies cette décharge a été une catastrophe, car les plastiques volaient et une partie a fini dans le canal, soustraite à la vue des gens", souligne Cyril Girard, administrateur de l'association Nacicca, qui évalue le "stock de déchets" à environ 3.000 m3.

Des propos entendus le sous-préfet d'Arles Pierre Castoldi qui indique qu'il va "réunir la semaine prochaine, tous les interlocuteurs concernés", confirme avoir été informé en février de la situation, mais être encore dans l'attente d'un rapport de ses services. "C'est une grosse opération", qui va nécessiter d'abord, de clairement déterminer les différentes responsabilités.Outre l'évacuation de ces déchets, les défenseurs du site souhaitent une expertise de l'ensemble du canal (15 km), qui va de la zone de la décharge vers une autre réserve (les marais du Vigueirat, dans le périmètre du Parc naturel de Camargue).
"Nous prendrons en compte la totalité du problème", a assuré le sous-préfet Castoldi. "Ces déchets peuvent affecter les nappes phréatiques lorsqu'ils sont souillés et peuvent également être ingérés par erreur par de nombreuses espèces animales et provoquer leur mort par occlusion intestinale (tortue cistude, poissons, iseaux...). Abandonnés dans les fleuves et canaux, les plastiques finissent en mer où ils sont une des sources de pollution les plus problématiques", déclarent avec insistance, les plaignants. Affaire à suivre...
