Quand l'impossibilité de valoriser les déchets donne envie de ruer

 Si on ne manque pas d'histoires de personnes peu scrupuleuses qui ont traité les déchets d'une drôle de manière, il en est qui veulent bien faire et qui se heurtent à des murs apparemment non franchissables : quand on peut faire compliqué, pourquoi faire simple? Lorsque l'on est assujetti à des refus un tantinet arbitraires et autres incohérences administratives, on pourrait même avoir envie de ruer dans les brancards... C'est l'histoire vraie, d'un projet qui ne cesse de capoter...
 Si on ne manque pas d'histoires de personnes peu scrupuleuses qui ont traité les déchets d'une drôle de manière, il en est qui veulent bien faire et qui se heurtent à des murs apparemment non franchissables : quand on peut faire compliqué, pourquoi faire simple? Lorsque l'on est assujetti à des refus un tantinet arbitraires et autres incohérences administratives, on pourrait même avoir envie de ruer dans les brancards... C'est l'histoire vraie, d'un projet qui ne cesse de capoter...
 13 ans de combat pour Laurent Paquin, agriculteur en Meurthe-et-Moselle, qui surmonte comme il peut les refus arbitraires et autres incohérences administratives, et toujours au point mort ou preque alors qu'il ne souhaitait qu'une chose : installer un méthaniseur avec des confrères, et donc une cuve valorisant les déchets organiques en source d'énergie (biogaz). Des déchets organiques, au biogaz, un casse tête pour certains...
13 ans de combat pour Laurent Paquin, agriculteur en Meurthe-et-Moselle, qui surmonte comme il peut les refus arbitraires et autres incohérences administratives, et toujours au point mort ou preque alors qu'il ne souhaitait qu'une chose : installer un méthaniseur avec des confrères, et donc une cuve valorisant les déchets organiques en source d'énergie (biogaz). Des déchets organiques, au biogaz, un casse tête pour certains...
 
 Bonne nouvelle, pour le coup : afin d'éviter que son histoire ne devienne un cas d'école, l'exécutif a en effet confirmé la semaine dernière juste avant l'ouverture du Salon de l'agriculture, la création d'un "fonds de prêts" de 100 millions d'euros, alors que le groupe de travail piloté par Sébastien Lecornu, dédié à la méthanisation, doit rendre ses conclusions le 26 mars.
 
 Plutôt que d'entamer une bataille judiciaire, les agriculteurs préfèrent repartir de zéro et un nouveau projet voit le jour. Sauf qu'au moment d'investir, plusieurs paysans, échaudés par les revers successifs, jettent l'éponge. Les membres du groupes étaient peut être trop nombreux, ce qui pouvait générer plus facilement des désaccords. Qu'à cela ne tienne : on reprend les mêmes mais pas tous, et on recommence afin d'aboutir la finalisation du projet...
 
 A la suite de quoi, « il a fallu presque huit mois pour obtenir le permis de construire » se souvient notre homme... A cette époque, Enedis leur signale qu'un des poteaux auquel ils souhaitent se raccorder est pourri et que c'est à eux qu'il incombe de payer son remplacement. Pour des raisons « pratiques », la filiale d'EDF « souhaite raccorder le méthaniseur avec deux câbles au lieu d'un, doublant la facture qui passe à 100.000 euros ».
 La coupe peu à peu se remplit d'amertume car le constructeur décide d'abandonner le projet : « nous n'avons toujours pas compris pourquoi », s'exaspère Laurent Paquin qui précise qu'il « attend encore le remboursement des 11 000 euros versés »... Le temps passe et on va faire l'impasse de plusieurs étapes tout aussi désarmantes, afin de livrer plus rapidementles derniers rebondissements.
 
 Sauf que … chou blanc ! Encore ! Lorsqu'ils exposent la teneur du projet à la direction régionale de l'Ademe, celle-ci les informe qu'elle ne pourra pas donner suite (traduire par : impossible de verser la subvention) , pour le process choisi... Et paf : 130 000 euros en moins pour mener le projet à bien, ça fait mal... et ce d'autant plus que dans d'autres régions, c'eut été possible...
 Après d'âpres négociations, Laurent Paquin a fini par obtenir gain de cause... Mais « quelle perte de temps » !... D'autant que ce n'est pas terminé...
 
 
 Qu'à cela ne tienne, le groupe déclare officiellement le lancement de la production. « De quoi? De rien! Aujourd'hui, nous avons deux numéros de SIRET, mais pas un litre de méthane qui sort! », conclut Laurent Paquin, qui escompte un démarrage réel début 2019. Du moins, il ose (encore) le croire... Ce serait presque drôle si c'était inventé ; il n'en est rien : c'est la triste réalité des méandres et autres complexifications de ce qui pourrait être beaucoup plus simple et surtout facilement compréhensible...
	
	
