Qui dit carrières, dit déchets d’extraction…

Le 02/05/2012 à 17:59  

Qui dit carrières, dit déchets d’extraction…

Carrières Dans la mesure où on ne peut extraire sans commettre des déchets d’une nature particulière c'est-à-dire pondéreuse, il était important d’agir en conséquence et de proposer des mesures à suivre… ce qui a été le cas : la filière dans son ensemble, inscrit sa production dans le cadre d’un développement responsable, de la carrière au produit fini…
Les industries concernées sont soumises au régime des ICPE, ce qui induit le respect de règles rigoureuses…
Les carrières ont acquis un savoir faire reconnue en matière de gestion respectueuse des sites qu’il s’agisse de l’évaluation et de la maîtrise des impacts ou de la sensibilisation et de la formation des collaborateurs …

Elles ont mobilisé depuis plus de 20 ans, leurs capacités de recherche et de progrès afin de privilégier les processus de production permettant de réduire les émissions de C02, de recourir aux énergies alternatives, de développer le recyclage des excédents de production, de maitriser la gestion des déchets et de réduire leurs besoins en eau…

L’UNPG a particulièrement insisté sur ces points, lors de la journée de février dernier (voir notre exposé), argumentant que l’industrie des granulats travaille depuis 2007 avec l’Ecole des Mines d’Alès, sur une étude concernant les eaux de lavage afin de comprendre si les produits couramment employés ne présentent pas de dangers potentiels pour l’environnement d’un point de vue physico chimique…
Les résultats de l’étude en cours de finalisation montrent :
Qu’il n’y a pas d’accumulation d’acrylamide dans l’eau du circuit fermé des eaux de lavage.
Que les boues concentrées par le polymère rencontrent dans les bassins de décantation des conditions d’une dégradation naturelle, biodégradation en gaz carbonique, nitrate et eau…

Conscient de la dépendance de la filière aux énergies fossiles, l’UNPG indique avoir développé un outil d’évaluation de l’empreinte carbone et de la consommation énergétique de ses activités. Cet outil permet d’effectuer un état des lieux, d’identifier des pistes d’amélioration et de sensibiliser les professionnels aux enjeux énergétiques actuels et en devenir.
Les entreprises du secteur se sont investies dans la prise en compte des émissions de gaz à effet de serre sur un périmètre d’étude incluant les émissions directes et indirectes. Un guide sectoriel, établissant des données de références sur 11 impacts environnementaux déterminés en respectant la série de normes ISO 14040 et NF P01-010, a été élaboré avec l’Ademe.

Pour ce qui touche aux poussières, la profession travaille à faire évoluer ses méthodes de mesure et ainsi satisfaire les objectifs de réduction des poussières les plus fines, assignées par la réglementation.
Au niveau local, des études sont menées pour déterminer un indicateur approprié aux carrières, facile d’emploi et précis en prenant en compte la mesure des poussières invisibles à l’œil nu
A l’échelle nationale, le facteur d’émission représentatif de l’activité des carrières en France est apprécié, en fonction de la diversité de l’industrie des granulats, de ses implantations et du climat.

Venons-en aux déchets d’extraction… A l’appui d’un travail mené par l’Unicem, une liste de déchets inertes dispensés de caractérisation, conformes aux critères fixés par l’Europe, est établie et publiée par voie de circulaire le 22 août 2010. La profession a publié un guide à disposition de ses adhérents pour les aider à établir un plan de gestion des déchets et des terres no polluées, qui doit désormais être établi pour chaque carrière. Ce plan doit exposer la nature des déchets générés par l’exploitation du site, les conditions de stockage mais aussi les actions menées pour en limiter les quantités et procéder à leur valorisation.