
Ce 1er juin, le Jules Verne, un navire de la marine française de 151 mètres de long et de 7.815 tonnes, a fait son entrée dans le port de Gand (Belgique) pour y être entièrement démantelé et recyclé. Pour la Coberec, qui représente le secteur de la récupération du métal en Belgique, c’est une nouvelle reconnaissance du démantèlement durable des navires hors d’usage pratiqué dans le pays…




Le recyclage, c’est bien plus que la seule démolition : il s'agit d'un processus dont toutes les étapes doivent être suivies de près. La première phase est la dépollution ainsi que l’élimination de toutes sortes de déchets comme les boiseries, le mobilier et l’isolation. Une deuxième étape consiste à enlever tout l’amiante du navire, pour ne laisser que la structure en acier. La superstructure est retirée du navire et, après vidage des salles des machines, la carcasse se voit coupée en morceaux sur une rampe en béton. Ce faisant, un navire peut être recyclé à pas moins de 98%. La majeure partie est bien entendu constituée d’acier et autres métaux, exportés en tant que matières premières dans le monde entier. Le bois, le béton et les huiles sont également recyclés par des installations de traitement agréées.
Dans le monde de la navigation, le recyclage des navires en Belgique est connu pour son approche novatrice et son efficacité débouchant sur un taux élevé de recyclage. Les armateurs ont en outre la certitude que leur navire en fin de vie sera recyclé dans le respect de l’homme, du droit du travail et de l’environnement. Le fait que de nombreuses sociétés internationales, de grandes entreprises de dragage (dont Boskalis, Van Oord et Deme) et des marines étrangères optent pour un chantier de démolition en Belgique témoigne de l'expertise du pays en la matière. Au cours de ces dernières années, un méthanier français, un navire de recherche norvégien, ainsi qu’un chalutier danois, ont eux aussi effectué leur dernier voyage en direction de la Belgique.
