Recyclage : L'Ademe publie le bilan 1997-2006



"L’augmentation du recyclage en France dépendra de l’accroissement de l’utilisation des matières plastiques régénérées par les plasturgistes et autres transformateurs de matières pastiques, compte tenu des marges de progrès encore possibles dans ce domaine, de l’augmentation de l’enfournement de calcin dans les fours verriers, ou d’éventuelles évolutions technologiques (par exemple, l’utilisation de MPS pour le production de fils et câbles conducteurs en cuivre)"
En ce qui concerne le bois, en dehors de l’utilisation des produits connexes par les producteurs de pâtes de cellulose et les fabricants de panneaux de process, les données rassemblées ne permettent pas encore d’apprécier précisément le niveau et l’évolution du recyclage. Compte tenu du développement récent de la filière bois-énergie (chaufferies collectives et industrielles) et de ses objectifs à court terme, la concurrence pour l’accès aux produits connexes et déchets de bois devait s’accentuer" expliquent les auteurs.

En 2005, Le taux de recyclage des emballages a encore nettement progressé, atteignant 53% contre 51% l’année précédente. La France dépasserait l'objectif de la directive européenne de 55% en 2008 de recyclage des emballages.
"La régénération des huiles noires, qui est encadrée et soutenue financièrement par les pouvoirs publics depuis de nombreuses années, a marqué un net recul entre 2005 et 2006 (la valorisation énergétique est restée stable). Le gisement d’huiles usagées noires est engagé depuis plusieurs années dans un mouvement de décroissance qui résulte notamment de l’amélioration de la performance des lubrifiants destinés aux moteurs des véhicules automobiles.
Pour les piles et accumulateurs (hors accumulateurs au plomb), la France respecte d’ores et déjà partiellement les obligations de la directive européenne de septembre 2006 en ce qui concerne la responsabilité élargie du producteur pour la fraction des piles et accumulateurs issus des ménages (collecte sélective, obligation de reprise gratuite par les distributeurs) ; la directive implique en revanche une évolution de la situation française en ce qui concerne les piles et accumulateurs professionnels. En 2006, avec un taux de collecte de 31% selon les indications de la directive (calculé sur les base de la mise en marché des trois dernières années), la France respecte d’ores et déjà l’objectifs (25%) fixés la directive à l’horizon 2012. L’objectif de la directive est également déjà atteint pour l’une des trois catégories d‘accumulateurs hors plomb. Pour sa part, la filière de recyclage des accumulateurs au plomb,qui repose sur la valeur marchande du métal, affiche un taux de collecte de nouveau supérieur à 90% en 2006.
La filière dédiée aux pneus usagés a dorénavant atteint sont rythme de croisière dans le cadre de la réglementation de 2002. En 2006, la masse de pneus usagés collectés représentait 97% de la masse des pneus mis en marché au cours de l’année précédente et le taux de recyclage progressait encore, passant de 35 à 41% (57% pour la valorisation matière, c’est-à-dire y compris l’utilisation en travaux publics).
En ce qui concerne les VHU et les DEEE, 2006 fut l’année du démarrage des filières mises en place dans le cadre des nouvelles dispositions réglementaires. Les activités menées dans ce cadre ont toutefois porté sur une partie, voire une très petite partie (DEEE ménagers), de l’année. Dans ces conditions, les données rassemblées par les observatoires dédiés à chacune de ces deux catégories de PFV ne permettent pas encore de tirer de conclusion générale." écrivent les auteurs dans la conclusion.


