Recyclage : Marseille valorise les fumées industrielles

Le 18/10/2016 à 18:57  
Recyclage : Marseille valorise les fumées industrielles
 Le programme de recherche appliquée Vasco2, impliquant 12 partenaires (industriels de la Zone Industrialo-Portuaire [ZIP] de Fos, centres de recherche, start-ups, institutionnels) vise à valider des procédés de production de microalgues et de biocarburants par une valorisation des fumées industrielles. Il vient d'entrer dans une phase d’expérimentation préindustrielle en milieu réel...

 L’ambition de l’ensemble des partenaires est de contribuer ainsi à la transition énergétique par l’innovation en testant une solution inédite de production de biomasse basée sur le recyclage biologique du CO2 industriel.

 Après une première année de recherche sur le site de l’Ifremer à Palavas en 2015, Vasco2 entre dans une phase d’expérimentation préindustrielle en milieu réel, au cœur de la ZIP de Fos, qui se déroulera jusqu’à fin 2018. Pour conduire ces tests, des bassins de culture ont été installés dès le mois de septembre 2016 sur le site de Kem One, puis d'Arcelormittal et de Solamat-Merex au printemps 2017. Des microalgues y seront cultivées, récoltées, concentrées puis transformées en biobrut. Ce dernier sera alors raffiné jusqu’à l’obtention d’un biocarburant.

 Jusqu’à fin 2018, plusieurs paramètres seront étudiés : la dissolution des fumées dans l’eau des bassins, la composition de la biomasse récoltée, la transformation par liquéfaction hydrothermale des microalgues en biobrut, ainsi que le raffinage qui sera comparé avec celui utilisé pour des pétroles conventionnels. Une évaluation économique, sociale et environnementale de l’ensemble du programme Vasco2, ainsi que l'Analyse du Cycle de Vie (ACV), seront également réalisées dans la perspective de la structuration d’une véritable filière d’écologie industrielle.

 A l’issue de cette phase préindustrielle, Vasco2 pourra alors envisager la mise en œuvre d’un démonstrateur de taille industrielle, dernière étape avant une production à grande échelle de substituts au pétrole et de biocarburants de 3ème génération, dont un des bénéfices sera, au-delà de la contribution à la transition énergétique, de réduire les rejets atmosphériques de CO2 et de NOx de la ZIP de Fos.