Recyclage plastique : Armor, engagé pour ses filaments 3D

Le 19/07/2018 à 11:24  

Recyclage plastique : Armor, engagé pour ses filaments 3D

Hubert de BOISREDON, PDG du groupe Armor Objectif Recyclage PLASTiques, ou Orplast, a été créé par l'Ademe pour soutenir financièrement l’intégration de matières plastiques recyclées par les plasturgistes ou d'autres les industriels qui effectuent la transformation de matière première en produits : il s’agit également d’adapter les systèmes productifs à l’intégration des Matières Premières Recyclées. L’objectif est ainsi de soutenir le recyclage par l’aval de la filière en créant une augmentation des volumes de MPR consommés. Fll’Rec compte parmi les 26 projets retenus par l’Ademe dans le cadre de ce dispositif : l'industriel nantais Armor, propose en effet depuis quelques mois, des solutions et des produits pour l'impression 3D, baptisés Kimya, son projet Fil’Rec concernant les filaments pour l'impression 3D Kimya qui intègrent ou intégreront des matières recyclées. Armor bénéficiera d'une subvention de l'Ademe pour lever certains freins technologiques liés à l'utilisation de matières plastiques recyclées.
 "Nous voulons [...] tendre vers le recyclage de 100% du plastique d’ici 2025", a  confirmé Edouard Philippe sur Twitter, le 28 avril dernier. Fort de cette volonté gouvernementale qui s'est renforcée depuis quelques temps, l'Ademe a récemment mis en place le dispositif Orplast, ou Objectif Recyclage PLASTiques, avec pour objectif de soutenir le recyclage par l’aval de la filière, en créant une augmentation des volumes de matières premières recyclées consommés.  En 2016, une première édition d’Orplast avait été lancée par l’Ademe ; face au succès rencontré, un deuxième appel à projets a été lancé en mars 2018 auquel Armor a participé ; il compte parmi les 26 lauréats.

Armor, basée en Loire Atlantique, est spécialisé dans l’enduction des rubans Transfert Thermique pour l'impression sur emballage et sur étiquettes code-barres. L'industriel s’est bâti grâce à une série d’innovations technologiques : papier carbone, fax, cartouches jet d’encre et laser, transfert thermique, film OPV de 3e génération, collecteurs de courant. Avec Armor 3D, le groupe fait encore le pari de l’avenir en faisant avancer la recherche sur les matériaux destinés aux imprimantes 3D.
En 2015, le Groupe dirigé par Hubert de Boisredon a créé "Owa", le premier mode organisé de recyclage et d’optimisation garanti de bout en bout, appliqué au cartouche d’imprimante laser ; c'est une première industrielle menée par des équipes fortement impliquée dans une stratégie qui se veut pérenne, à savoir réussir l’économie circulaire et ne pas attendre les contraintes juridiques ou administratives pour s’engager. La gamme en question s’étend à une gamme de filaments PS pour l’impression 3D conçue dans cette même optique de revalorisation des matières et réduction des déchets.

Pour l'heure, le projet défendu par Armor intégre des matières plastiques recyclées. L'industriel nantais s'est lancé sur le marché de l'impression 3D à travers son offre "Kimya" : il produit et commercialise une gamme de filaments 3D éco-conçus, issue du recyclage de pots de yaourts. Ce programme, baptisé FIL'REC, s'étend sur une durée de 3 ans : il a pour objectif d'intégrer de manière pérenne des matières plastiques recyclées à hauteur de 40% à 100% dans les filaments 3D Kimya produits ou en cours de développement. « L’économie circulaire fait partie des engagements d’Armor en matière d’innovation sociétale. Ce projet pour le recyclage des plastiques nous permet d’associer encore plus impression 3D et écologie. Nous souhaitons par ce projet initier une coopération continue avec l’Ademe dans de nombreux domaines », expose Hubert de Boisredon.

Le soutien qu'Orplast apporte aux lauréats se traduit par une aide aux études et à l’investissement pour adapter les processus de fabrication à l’utilisation de matières plastiques issues du recyclage. Plus concrètement, Fil’Rec bénéficiera de la subvention de l’Agence pour lever certains freins technologiques liés à l’utilisation de matières plastiques recyclées. Armor espère ainsi accélérer le développement de sa gamme de filaments Kimya éco-conçus et proposer des matériaux d’impression plus durables.