Recyclage : vers un nouveau scandale ?…

On n’est pas aux antipodes, mais en France, dans la Sarthe… c'est-à-dire à 200 kilomètres de Paris. Là, environ 20.000 tonnes d’écrans de télévision à tube cathodique concassés sont abandonnés à ciel ouvert ou sous des bâches déchirées. Les amas de verre débordent des aires de stockage, libèrent des poussières diffuses, les eaux de ruissellement sont non canalisées, tandis que le mercure contenu dans ces ex TV peut circuler en toute liberté...


Après Zimaval à Falaise dans le Calvados et Citron dans la banlieue du Havre en Seine-Maritime, l’affaire Mercure Boys démontre les lacunes voire les abus de certains pour ce qui touche au traitement des DEEE.
La situation est d’autant plus regrettable qu’elle n’a pas vraiment été cachée.
En effet, au cours de l’été dernier, alors que le stock de ces déchets était déjà constitué et continuait à grossir, faute de débouchés, les inspecteurs de la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) relevaient que « le site donne une vision chaotique » et constataient « des envols de poussière importants lors des manipulations ». « Les auvents encore correctement gérés en 2012 sont largement saturés et les déchets sont à l’air libre. Des tas sont constitués devant d’autres tas, eux-mêmes enserrant des big bags. Une ancienne chargeuse gît au milieu des déchets, huile moteur largement répandue au sol».

Elle rappelle aussi, que la manipulation des tubes cathodiques, de leurs broyats et des broyats d’ordinateurs expose les salariés à des mélanges de poussières complexes et toxiques dont l’effet cocktail est méconnu…
