Réduction de CO2 : Louis Gallois y croit...

Le 15/06/2007 à 15:20  

Réduction de CO2 : Louis Gallois y croit...

Louis Gallois L'industrie verte vole au secours d’Airbus? C'est peut être pour bientô! Le président d'Airbus, Louis Gallois, souhaite rassembler l’ensemble des acteurs du monde aéronautique et des transports aériens sur les questions environnementales. L'objectif de l'avionneur européen est d’ores et déjà annoncé : réduire de 50 % les émissions de CO2 des avions neufs mis sur le marché d'ici 2020…

"J'en appelle à nos partenaires, nos fournisseurs et nos concurrents. Il s'agit de définir ensemble une vision commune sur la manière de transformer notre industrie en une "industrie verte", a-t-il déclaré lors d'une cérémonie de certification d'Airbus au standard environnemental ISO 14001.

"Ce n'est qu'en unissant nos efforts que nous parviendrons à dégager des idées susceptibles de changer les choses (...) Nous devons reconnaître qu'il s'agit là d'une problématique qui ne peut être résolue par une seule entreprise ou un seul pays. (...). J'inclus Boeing dans mon appel. Boeing et Airbus devraient travailler ensemble sur les questions de réduction de gaz à effets de serre et sur la mise au point de nouvelles technologies", a ajouté le président d'Airbus, également co-président exécutif d'EADS, maison-mère de l'avionneur.

Louis Gallois a précisé qu'il ferait des propositions en vue d'une plus grande coopération dans les mois à venir, ajoutant qu'il faudra également associer les compagnies aériennes aux discussions. Il a souligné qu'il n'avait pas encore abordé la question avec son concurrent américain. Ce dernier en a profité pour présenter deux objectifs d'Airbus en matière d'environnement : réduire de 30% la consommation d'énergie de la société et de 50% les émissions de gaz à effets de serre (CO2) des avions neufs mis sur le marché d'ici 2020.

Il s'est également engagé à réduire la consommation d'eau de l'entreprise de 50% et d'augmenter de 25% le budget recherche et technologie dès l'année prochaine, qui était de 350 millions d'euros en 2006.

Günter Verheugen, commissaire européen à l'Industrie, présent également, a souligné qu'en mettant l'accent sur l'écologie, les grandes entreprises font d'une pierre deux coups car cela les rend également plus compétitives : "rendre notre industrie plus verte nous permettra de relever le défi de la mondialisation", a-t-il déclaré, en ironisant au passage sur le fait qu'il était "un peu surpris de voir comment depuis peu de temps tous les grands chefs d'entreprise ont constamment le mot écologie à la bouche".