Sarthe : ça sent le gaz…

Le 15/09/2015 à 20:18  

Sarthe : ça sent le gaz…
méthanisation S’il est bien prévu que l’usine de production de biogaz, issu du traitement des déchets organiques, doive démarrer en 2016, non loin du Mans, à Allones, il est tout aussi clair que les riverains craignent déjà les mauvaises odeurs….

Il y aurait comme du remous au sud de la commune d'Allonnes, dans la Sarthe : l’idée de construire une usine de méthanisation n’est pas pour plaire à toute le monde…quand bien même ce projet est dans les tuyaux depuis un petit bout de temps… Sauf que voilà : bon nombre d’habitants ont découvert son existence tout récemment, par le biais de l’annonce de l’enquête publique, ouverte jusqu’au 23 septembre. Une pétition « contre » aurait même été signée par environ 500 riverains et des entreprises de la zone concernée, puis déposée auprès du commissaire enquêteur…

Voilà un projet, soutenu par Le Mans Métropole depuis près de deux, et qui, au nom d’une certaine cohérence, devait être installé non loin de l’unité de traitement des mâchefers, et de la plate-forme de compostage existante. Oui, mais voilà… de la plate-forme en question, bon nombre de riverains ont « ras le bol », parce que ce ça sent… Des analyses de l’air ont été demandées, réalisées, tandis que les résultats ont été transmis au siège de Le Mans Métropole : aucune info n’a transpiré depuis lors, d’où une population locale en vigilance orange…

Cette unité de méthanisation, dont la construction devrait être assurée par Vol-V Biomasse, parce que spécialisée dans les énergies renouvelables, ne posera pas de problème d’odeurs, du moins selon ses promoteurs (qui réaffirment à chaque fois que nécessaire que les camions devront décharger leur cargaison dans un bâtiment fermé), qui visent une production de biogaz (2,6 millions de m3 de méthane), lequel sera injecté dans le réseau ERDF : ce serait 25 000 tonnes de déchets organiques par an qui passeraient par cette unité de traitement, qui ne travaillerait que sur des déchets produits localement. Pour mener à bien cette réalisation, un investissement de l’ordre de 9 millions d’euros serait nécessaire.