Scandale : stop aux VGE maquillés, bienvenue aux VHU valorisés…

Plus de 5000 certificats de remise en circulation auraient été attribués à des véhicules gravement endommagés. Une escroquerie qui peut s’avérer mortelle pour celui qui en est victime. Après une enquête menée pendant plusieurs mois en Ile de France, la section de recherche de la gendarmerie de Paris, a mis au jour un réseau d’escroquerie sur les véhicules d’occasion, ou plus précisément les véhicules gravement endommagés… Ce qui n'a pas manqué d'interpeller les professionnels de la déconstruction automobile...
Au diable le mise en danger de la vie d’autrui : en trois ans, plus de 5000 certificats de remise en circulation auraient été remis, en Ile de France, pour des véhicules qui ne devraient pas rouler, car beaucoup trop dangereux (une étude de la Fédération internationale de l’automobile publiée en décembre dernier montrait que 600 000 voitures par an, seraient trafiquées avant d’être revendues). C’est d’autant plus lamentable qu’il semble bien que les trois garagistes suspectés ne se soient même assurés que les voitures avaient bien été réparées avant.Les trois lascars comparaîtront la semaine prochaine devant la justice, tandis qu’il sera évidemment nécessaire de récupérer ces véhicules qualifiés de dangereux, afin de les expertiser et valider qu’ils sont correctement équipés en matière de sécurité.


Il est bon de rappeler en effet que si à ce jour en France, plus de 1,5 million de véhicules sont recyclés par an, il reste qu’environ 500 000 véhicules échappent bel et bien à la filière légale (avec des peines encourues qui peuvent aller jusqu’à 2 ans de prison et 75 000€ d’amende), les professionnels ayant pignon sur rue, ne manquant pas d’interpeller les pouvoirs publics sur ces sites et filières illégaux (qu’il s’agisse de DEEE, de ferrailles, métaux ou de VHU)…

Les véhicules hors d’usage passant par la filière légale sont recyclés à 95 %, le centre agréé procède au traçage du véhicule, à sa dépollution, la mise en sécurité des matières dangereuses et au démontage. « En l’espace d’un an, le site Goodbye-car.com a totalisé 400 000 visiteurs uniques et réalisé 60 000 estimations. Au final, 10 000 véhicules ont été rachetés pour un prix moyen de 95 euros », conclut Olivier Gaudeau.
