Sita-Mos dans le collimateur de Lutte Ouvrière

Le 14/06/2007 à 13:18  

Sita-Mos dans le collimateur de Lutte Ouvrière

Pointer du doigt La question de la délégation du service public des déchets ménagers à des sociétés privées s'invite à nouveau en cette période électorale... Après le mouvement des grèves en Ile-de-France qui s'est déroulé au printemps (voir notre rédactionnel), c'est au tour de la qualité des services rendus en matière de collecte des OM par la société Sita-Mos dans la vallée du Gier, à proximité de Saint-Etienne, d'être ouvertement critiquée par le mouvement Lutte Ouvrière....

Selon le correspondant de Lutte Ouvrière, Sita-Mos, qui venait de remporter le contrat de délégation pour la collecte des OM et du tri sélectif au sein des collectivités de la vallée du Gier, a failli à sa tâche : " Pendant presque tout le mois de mai, les rues des villes et villages de la vallée du Gier, depuis Saint-Étienne jusqu'à Rive-de-Gier, en direction de Lyon, étaient envahies par les conteneurs d'ordures remplis à ras bord et par les sacs bleus et jaunes du tri sélectif." assure le représentant de LO. Il reconnaît néanmoins qu'il s'agissait d'un changement de délégataire de service public, ce qui peut contribuer à expliquer pourquoi la période de transition du marché s'est avérée plus difficile à gérer que prévue.

Il n'en reste pas moins qu'il n'aura pas fallu longtemps pour que cette situation soit exploitée au niveau politique en cette période électorale... Un conseiller LO n'a pas manqué d'interroger le maire de Saint-Chamond (UMP) et premier vice-président de Saint-Etienne Métropole sur les raisons de cette déficience de services et le mouvement politique s'est emparé de cette situation pour critiquer la délégation des services publics aux sociétés Veolia ou Suez : "Celles-ci se partagent les marchés juteux de la distribution de l'eau, de son assainissement, de la collecte des déchets et du tri sélectif. On voit ici, en petit mais bien clairement, les résultats de ces choix politiques et sociaux : les usagers ont bien été « pris en otage », selon l'expression consacrée par les pourfendeurs du droit de grève, mais par une société privée qui ne se soucie guère de faire face à ses obligations."

Pas si facile de collecter les déchets ménagers !!!