SITRU : l'incinération se refait une beauté

Le 12/02/2008 à 13:46  

SITRU : l'incinération se refait une beauté
usine de Carrières-sur-Seine Roger Karoutchi, Secrétaire d’Etat en charge des relations avec le Parlement, a officiellement inauguré hier les nouvelles installations du Centre de Valorisation Energétique des déchets du SITRU (Syndicat Intercommunal pour le Traitement des Résidus Urbains de la Boucle de la Seine), implanté à Carrières-sur-Seine. Etaient également présents : Pierre Bédier, Président du Conseil Général-Député des Yvelines, Michel Vampouille, Vice-président du Conseil Régional IdF en charge de l’environnement, et Alain Gournac, Sénateur-Maire du Pecq et Président du SITRU. Ce dernier a remis les clés de l’usine à Hubert Garin (Directeur Général Adjoint de Novergie), le Syndicat ayant reconduit la filiale de Suez en tant que Délégataire de Service Public pour l’exploitation, sur une durée de 15 ans, du site...

L’usine était constituée de deux lignes d’incinération mises en service en 1977 et en 1988, composées chacune d’un ensemble four chaudière et d’un traitement des fumées répondant aux normes actuellement en vigueur depuis fin 2005. Le projet de rénovation a donc privilégié le remplacement de la ligne de 1977 arrivant en fin de vie et la modernisation de la ligne de 1988. A l'arrivée, la nouvelle ligne est équipée d’un nouveau four d’une capacité de traitement de 8 tonnes/heure (à grille refroidie à l’eau) et d’une chaudière garantissant une récupération d’énergie optimale. A cela se sont ajoutés un nouveau système de contrôle commande informatisé et un renforcement de l’automatisation des procédés permettant de conduire les installations de façon encore plus précise depuis la salle de contrôle, centre névralgique de l’usine.

oxyde d'azote Le SITRU a également opté pour un traitement catalytique des oxydes d’azote à basse température (180°C) sur les deux lignes d’incinération. Les oxydes d’azote étant au coeur des nouveaux objectifs environnementaux des pouvoirs publics, ce traitement innovant participe à l’amélioration de la qualité de l’air : il contribue à la limitation des oxydes d’azote à 80 mg/Nm3, soit 2,5 fois moins que la norme fixée à 200 mg/Nm3. En outre, il permet de respecter les seuils imposés par le Plan de Protection de l’Atmosphère en Ile-de-France. Les avantages de cette technologie sont aussi significatifs en matière d’économie d’énergie : absence de réchauffage des fumées par les brûleurs gaz, faible perte de charge du système, disponibilité rapide du catalyseur lors du redémarrage d’une ligne... Le traitement catalytique agit aussi sur les dioxines-furanes puisqu’il continue à les abattre pour atteindre des seuils très inférieurs à la norme de 0,1 ng/Nm3.

Les rejets atmosphériques de l’unité sont contrôlés en continu à l’aide d’appareils de mesures installés en cheminée. Les poussières, le monoxyde de carbone (CO), l’acide chlorhydrique (HCl), le dioxyde de soufre (SO2) et les oxydes d’azote (NOx) sont analysés et enregistrés en permanence. Un remplacement complet des équipements d’analyse a permis de mesurer également en continu de nouveaux paramètres, comme les Composés Organiques Volatils (COV). Ces mesures en continu sont validées trimestriellement par des campagnes effectuées par un laboratoire indépendant et agréé.

Alain Gournac, Président du SITRU Dernier point, cette rénovation des équipements s’accompagne d’une refonte architecturale globale. Le projet retenu associe les principales masses de l’usine intégralement traitées en verre profilé armé. Les halls de déchargement et la chaufferie de secours, revêtus de bardage d’aluminium, viennent épauler l’enceinte vitrée. Les voies d’accès ont également été remises en état, les espaces verts ont été multipliés et la façade de l’usine mise en lumière s’offre aux regards. Emergeant d’un socle végétal, l’usine rénovée et pleinement intégrée dans son environnement se veut ainsi le symbole de l’engagement du SITRU en faveur d’une gestion durable des déchets. Niveau financier, cet engagement volontaire lui a coûté au total 50,7 millions d’euros, subventionné à hauteur de 5,5 millions par le Département, la Région et l’Ademe. C'est Vinci Environnement qui a réalisé l'ensemble des travaux pour la rénovation des ensembles techniques du Centre.