Suez signe une belle année 2018

Le 28/02/2019 à 19:40  

Suez signe une belle année 2018

Croissance Jean Louis Chaussade, directeur général sortant, termine son mandat en beauté : une excellente année 2018. Le groupe de gestion de l'eau et des déchets a en effet vu ses résultats fortement progresser l'an dernier, portés par l'activité eau de General Electric, rachetée l'an dernier, et ses économies de coûts. 2019 devrait rester sur cette trajectoire...

 Le Conseil d'Administration, réuni le 26 février 2019, a arrêté les comptes 2018 de Suez qui seront soumis à l’approbation de l’Assemblée Générale du 14 mai 2019.

Après un exercice 2017 tristounet, marqué notamment par une baisse de la performance opérationnelle (liée aux difficultés en Espagne), le directeur général sortant Jean-Louis Chaussade a mis l'accent sur l'amélioration de la profitabilité enregistrée l'an dernier 
"Chacune des divisions a contribué à cette très bonne dynamique de croissance ; WTS et l’International ont été particulièrement performants. Ainsi la première année d’intégration de WTS est tout à fait prometteuse pour le futur et nous conforte sur le bien-fondé de cette opération stratégique pour le groupe. 2018 marque également une amélioration de la profitabilité du Groupe, et ce malgré les vents contraires de la forte baisse du prix de certaines matières premières recyclées et de la hausse des prix du pétrole. Les résultats commerciaux enregistrés par chacune des divisions démontrent notre capacité à maintenir une dynamique de croissance profitable pour le Groupe", a salué le directeur général sortant Jean-Louis Chaussade, qui succèdera bientôt à Gérard Mestrallet, atteint par la limite d'âge (voir notre info). 

Le numéro deux mondial de la gestion de l’eau et des déchets a dévoilé un chiffre d’affaires annuel de 17,3 milliards d’euros, en croissance
organique (hors acquisitions) de 3,6 %. Un record historique pour le groupe, a d'ailleurs noté son directeur financier, Jean-Marc Boursier. En valeur absolue, avec sa nouvelle division mondiale WTS, le chiffre d'affaires a grimpé de 9,8 %, tandis que le bénéfice net du groupe s'affiche ainsi en nette hausse de 13,4% à 335 millions d'euros, supérieur aux attentes du consensus d'analystes compilé par FactSect,. En parallèlle, le groupe a développé une politique de réduction de ses coûts qui a porté ses fruits :  210 millions d'euros d'économies réalisées en un an.
A changes constants, les revenus sont en croissance de 11,9%, quand le groupe visait +9%, et la performance opérationnelle (Ebit) a progressé de 11,5% (avant effet d'allocation comptable du prix d'acquisition de GE Water), alors que Suez tablait sur +10%.

La division Recyclage et Valorisation Europe affiche un chiffre d’affaires en croissance organique de +2,7% : cette performance a été soutenue par l’augmentation des volumes de déchets traités (+2,4%), par la hausse des prix, notamment dans les activités de services, et par le fort dynamisme commercial. Elle a, en revanche, été impactée par l’évolution défavorable du prix des matières premières issues du recyclage, en particulier pour les papiers/cartons, à la suite de la décision de la Chine de fortement réduire ses importations.
Ainsi, le CA en France est en progression de +3,8% :  cette évolution reflète essentiellement la croissance des volumes, ainsi que des prix dans les activités de services, tant auprès des municipalités que des industriels.
En dehors de nos frontières, "l’activité est en croissance également, principalement tirée par la business unit dédiée au traitement des déchets dangereux Industrial Waste Specialties" (+6,4%). Les zones Benelux/Allemagne et UK/Scandinavie affichent des croissances organiques de +0,8% et +0,6% respectivement. Le niveau d’activité supérieur sur le segment industriel et commercial (I&C) et des hausses de prix sur certaines
activités de service compensent les effets négatifs de l’évolution des prix des matières premières issues du recyclage, de la moindre contribution des activités de construction ainsi que de l’arrêt, fin 2017, du site de traitement de Tilbury au Royaume-Uni.
On retiendra néanmoins que "la rentabilité opérationnelle de la division a été pénalisée par les effets de la baisse du prix des matières premières issues du recyclage et la hausse des prix du diesel, en partie compensés par l’impact positif de la hausse des prix de l’électricité"

Pour cette année, le groupe se déclare optimiste : il mise sur des résultats en forte amélioration malgré un environnement plus volatil, incluant une progression de son chiffre d'affaires comprise en 2 et 3% et une hausse de 4 à 5% de son Ebit (en organique).