Textiles : quand le recyclage sert la réhabilitation...

Fondateur des "Toits de l'espoir", Marc Mordacq, s’est donné pour mission de transformer des sortes de taudis, en logements aux normes énergétiques basse consommation ; il utilise largement des feutres issus du recyclage pour ce faire. Il trouve des acquéreurs le plus souvent des agriculteurs en quête d'un complément de revenus pour leur retraite qui ne s’occuperont de rien : plus de 50% du montant des travaux sera pris en charge par l'Agence nationale de l'habitat (ANAH) ; l’opération leur coûtera 90 000 euros ; elle sera remboursée en quinze ans par la location.
On n’a rien sans rien : il faut pour bénéficier de ces opérations de réhabilitation, que le logement soit loué pendant dix ans à un prix convenu à l'avance et à des familles précaires, vivant pour la plupart des minima sociaux. Pour le propriétaire, le risque d'impayé est inexistant puisque le loyer est payé par la caisse d'allocations familiales au titre de l'aide au logement.Il ne fait que cela, Marc Mordacq : il transforme des passoires énergétiques en logements aux normes énergétiques « basse consommation ». Il isole mais ne s’isole pas : on parle lui et de ce nouveau métier qui est le sien : le toit, les murs sont isolés, les ouvertures équipées d'un double vitrage, les radiateurs changés, une chaudière à compensation installée, l'électricité entièrement refaite. Il faut savoir que les loyers ne sont pas augmentés pour autant…

C'est ainsi que chaque année, 150 logements sont remis dans le circuit. "Tout est bon à prendre, ancien corps de ferme, maison en ruine, bistrot à l'abandon, gare désaffectée, presbytère... Dans 50 % des cas, il s'agit d'un héritage, d'un bien en mauvais état, dont les gens ne savent que faire. Dans 50 %, de biens frappés d'un arrêté d'insalubrité ou de péril. Je propose aux propriétaires d'acheter une carcasse et je leur rends une maison neuve avec des locataires."

