Textiles : une filière de recyclage dynamique

165 000 tonnes de textiles ont été collectées en 2013 (+3% sur un an) dont 94% ont été valorisés et 6% seulement mis au rebut en tant que déchets ultimes, indiquait Hatem Sedkaoui, lors du dernier point presse organisé par Federec, le 13 juin dernier. La filière est dynamique ; pour autant, il serait souhaitable de doper la R&D, améliorer encore le tri, tout comme la collecte, afin de capter davantage… puisqu’il y a matière…
2013 a vu se poursuivre le développement du marché du recyclage des textiles usagés, mais aussi se présenter la fin du premier agrément d’Eco-TLC, éco-organisme dédié à la collecte et au recyclage des déchets textiles provenant des ménages (avec évidemment les négociations engagées pour le ré-agrément de cet éco-organisme -2014-2020- et les conditions à mettre en oeuvre pour celui-ci). « La défense de nos opérateurs de collecte, de tri et de recyclage des déchets textiles est une priorité et des contraintes trop fortes pourraient empêcher le développement de la filière et l’atteinte des objectifs de doublement des tonnages à capter d’ici 2020 », avait d’ailleurs exprimé Serge Sztarkman, alors président de Federec Textiles…


Aucune rupture entre l’ancien et l’actuel président, Hatem Sedkaoui, qui salue le travail de son prédécesseur et confirme la poursuite des actions engagées relatives au ré-agrément 2014-2020 menées en étroite collaboration avec Eco-TLC. Il en fait un « véritable enjeu de représentativité pour l’ensemble de la branche textile », composée de collecteurs, trieurs, essuyagistes, effilocheurs… « Rassembler l’ensemble de ces professionnels et aller chercher ceux qui ne nous ont pas encore rejoints afin de mieux porter la voix de Federec Textiles », compte parmi les axes prioritaires. « Avec l’adhésion du plus grand nombre, le développement de projets en lien avec les partenaires de chacun de nos métiers n’en sera que facilité, ce qui devrait permettre à l’ensemble du secteur de se développer »…
Ceci étant complémentaire « avec le nécessaire développement de la R&D si l’on veut optimiser le recyclage. Capter davantage de marchandise doit être couplé à la création de nouveaux débouchés »… Etant entendu qu’il faudrait, aussi, et de manière complémentaire là encore, « améliorer le tri, comme la collecte ».

Eco-TLC a misé, à hauteur de 265 000 euros, sur la R&D.
Sur 24 000 tonnes de chaussures vendues par an en France, on ne récupère que 6 à 7%. Mais de ces tonnages, on pourrait sans doute proposer de nouveaux produits via un programme de R&D préalable, de la même manière que les textiles regorgent de 40 matières différentes ; peut être y aurait-il intérêt à isoler certaines d’entre elles pour de nouvelles applications et débouchés, ce qui là, encore passerait par un programme de R&D.

