Traitement des déchets : 240 millions environ, seront injectés en Isère

Le 04/06/2018 à 17:38  

Traitement des déchets : 240 millions environ, seront injectés en Isère

Site Athanor, en Isère Le site d'Athanor, de la Tronche, près de Grenoble (Isère), comprenant une usine d'incinération et un centre de tri, sera bientôt complètement revu : l'unité de valorisation énergétique, bâtie en 1972 sera entièrement reconstruite tandis que le centre de tri a fait son temps lui aussi ; construit dès 1992, il ne répond plus aux besoins nouveaux (augmentation des tonnages annoncée) quand bien même il a bénéficié de travaux en 2013, moyennant un investissement de 8,5 millions d'euros. On avance la somme de 138 millions d'euros pour ce qui concerne la future UVE et de 22 millions d'euros pour ce qui concerne la modernisation du centre de tri. Le traitement des déchets étant revu en profondeur, l’usine de Murianette sera transformée en unité de méthanisation de déchets alimentaires, des travaux qui seront couplés à la modernisation de la plate-forme de compostage de la Buisse : environ 80 millions d'euros seront injectés pour financer ces aménagements (inclus dans le schéma directeur des déchets commun à sept collectivités iséroises).

 L’unité de traitement énergétique des déchets, exploitée par la Compagnie de chauffage intercommunale de l’agglomération grenobloise via une délégation de service public (DSP) est propriété de la Métropole : construite en 1972, elle est clairement obsolète et sera en conséquence, intégralement revue d’ici 2024, avec une capacité nominale en baisse (bénéficiant d'une capacité actuelle de 180 000 t par an, elle a traité un peu plus de 177 000 tonnes de déchets, l'an dernier), du fait d'une progression attendue des tonnages résultant du tri des déchets d'emballages, et une progression de la revalorisation d'autres familles de déchets, ce qui engendrera ipso facto, une baisse sensible des OMR : on table sur 146 000 t par an pour l'ensemble des collectivités concernées, d'ici 2030 . Aussi, l'unité sera équipée de deux lignes pouvant traiter 9t/h, en lieu et place des trois actuelles, qui traitent 8 t/h. Pour ce faire, un investissement prévisionnel de 138 millions d'euros a été budgété. Les sept collectivités intercommunales du sud de l’Isère (la métropole de Grenoble, du Pays Voironnais, des communautés de communes du Grésivaudan, de l’Oisans, de la Matheysine, du Trièves et de Saint-Marcellin Sud-Vercors), soit 263 communes et 740 000 habitants, financeront le renouvellement de cet équipement.

A cette première tranche de travaux, s'ajoutera la modernisation du centre de tri, qui lui aussi a fait son temps, cette opération nécessitant une dépense de l'ordre de 22 millions d'euros HT. Construit en 1992, il ne répond plus aux besoins exprimés, quand bien même il a bénéficié de travaux en 2013, moyennant un investissement de 8,5 millions d'euros. Exploité par la Star (Société de tri d’Athanor, filiale de Pizzorno Environnement), via une DSP, il bénéficie d'une capacité de 40 000 tonnes/an (33 000 tonnes sont passées sous la houlette des équipements mis en place pour ce faire, en 2017). En raison des objectifs fixés, une augmentation sensible des quantités de déchets recyclables devant parvenir sur le site, la nouvelle version qui serait opérationnelle dès 2026, sera calibrée pour traiter 55 000 tonnes annuelles et ce, d'ici 2030.

Le plan de traitement et de valorisation des déchets adopté par les collectivités du sud du département comporte un autre volet, qui complétera le dispositif : il touche à la modernisation des deux installations de compostage, de Murianette et de la Buisse, moyennant 80 millions d’euros. La première de ces deux plate-formes sera transformée en unité de méthanisation pour les déchets alimentaires (dont la collecte séparée, initiée fin 2017 doit s'étendre progressivement à l'ensemble du territoire : l'objectif des élus est de réduire de 78 kilos à 34 kilos par an le volume de déchets alimentaires par habitant) ; il est d'ores et déjà programmé de faire rouler les véhicules dédiés à la collecte des déchets, avec le biogaz qui résultera du process. Cette vaste opération de modernisation des installations touchera également quatorze des vingt-et-une déchetteries, qui seront rénovées.
La gestion des déchets sera financée via la tarification incitative ; pour éviter les incivilités et autres tentatives de fraude, une police de l’environnement et une brigade de la propreté seront instaurées afin de sanctionner les contrevenants aux règles mises en place.