Traitement des PCB : l'Ineris dresse un état des lieux

Le 31/10/2013 à 15:54  

Traitement des PCB : l'Ineris dresse un état des lieux
décontamination des transformateurs PCB (© Séché Environnement) En septembre 2012, le Ministère de l’Ecologie a sollicité l’expertise de l’Ineris dans les technologies "propres" pour une étude sur les procédés de décontamination des équipements contenant des PCB (Poly-Chloro-Biphényles). Les équipes de l’Institut ont ainsi été chargées de dresser un état des lieux des performances des procédés mis en œuvre sur les sites de traitement en activité en France et, dans la mesure du possible, en Europe. Objectif : fournir une analyse technique qui permette de déterminer des priorités d’actions pour réduire les émissions atmosphériques et les impacts induits par cette activité de traitement des PCB...

 L’étude bibliographique de l’Ineris (Institut national de l’environnement industriel et des risques) a consisté à identifier les différents procédés utilisés pour la décontamination, ainsi qu’à répertorier et analyser les données existantes en matière de connaissance et de maîtrise des émissions et des impacts.

 L’Institut a pu collecter les données de 7 établissements (6 en France et 1 en Belgique) mettant en œuvre la décontamination des transformateurs contenant des PCB. Sur le territoire français, il s’agit d’Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) sous le régime de l’autorisation. 3 familles de procédés sont utilisées : la vidange et l’étuvage (pour réutilisation ou élimination des matériels) sur 5 sites, l’autoclavage avec solvant sur un site, et l’autoclavage sans solvant sur un autre site (l’autoclavage est utilisé exclusivement pour élimination).

 L’étude a mis en évidence les difficultés spécifiques à ce secteur d’activité pour comparer les performances environnementales des différentes familles de procédés entre elles, du fait notamment de l’hétérogénéité des indicateurs suivis par les exploitants et de la disparité des données disponibles sur les émissions atmosphériques. A l’issue de son analyse, l’Ineris souligne la nécessité de disposer d’une meilleure connaissance des émissions et de leurs impacts potentiels sur l’environnement pour les 3 familles de procédés.

 En particulier, il conviendrait de définir un cadre général à la réalisation des campagnes de mesures, qui permette de s’assurer de la représentativité des résultats, de relier les émissions à des données de production homogènes et d’inclure, autant que possible, une évaluation de l’efficacité des systèmes de traitement en place. Enfin, l’Institut met l’accent sur l’importance de la bonne exploitation des systèmes de traitement des effluents pour garantir dans la durée le niveau de performance attendu.

 Pour plus d'informations et télécharger le rapport de l'Ineris "Etat de l'art des procédés de décontamination d'appareils contenant des PCB et techniques de maitrise des émissions associées", rendez-vous ici (135 pages). En rapport avec le sujet, nous vous renvoyons également à notre article d'avril dernier : Pollution : la lutte contre les PCB s'intensifie.