Transition énergétique et agriculture : un accord-cadre

Le 11/03/2016 à 18:00  
Transition énergétique et agriculture : un accord-cadre
 A l'occasion du Salon International de l'Agriculture, Bruno Léchevin (Président de l’Ademe) et François Houllier (Président Directeur Général de l’Inra), ont signé une convention-cadre mettant en commun les expertises de leurs 2 organismes en faveur d’une agriculture et d’une sylviculture compétitives et respectueuses de l’environnement…

 L’Ademe et l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) travaillent conjointement depuis plusieurs années sur de nombreux programmes de recherche et travaux liés aux filières agricoles et forestières, en particulier sur le changement d'affectation des sols, la qualité de l'air, l'évaluation environnementale, l'alimentation, les bioénergies et la chimie du végétal. La convention-cadre signée ce 1er mars permet d’inscrire leur collaboration dans la durée (5 ans) et d’en préciser la finalité.

 Il s'agit en particulier d’appuyer les politiques publiques de soutien à une agriculture et sylviculture à haute performance environnementale. Au travers de travaux de recherche et d’expertise menés conjointement, les 2 organismes contribueront à la mise en œuvre de la Loi de transition énergétique pour la croissance verte et à la réalisation d'un certain nombre de plans nationaux (Plan National d’Adaptation au Changement Climatique, Stratégie Nationale Bas Carbone, Plan National Alimentation, Plan National Santé Environnement, Plan Produisons Autrement, Plan national Forêt Bois), voire internationaux (Initiative 4 pour 1.000).

 L’accord prévoit également de transposer certains résultats de travaux conjoints en des outils concrets d’aide à la décision qui seront mis à la disposition des acteurs, comme les agriculteurs ou encore les collectivités locales. A titre d’exemple, l’outil ClimAgri® permet la réalisation de bilans énergie-GES (Gaz à Effet de Serre) à l’échelle d’un territoire et la construction de plans d’actions.
 Dans cet accord-cadre, 8 domaines de coopération ont été identifiés :
 Changement climatique : réduction de la consommation d’énergies fossiles, atténuation des émissions de GES, stockage de carbone dans les sols et dans la biomasse, impacts du changement climatique et stratégies d’adaptation et de réduction des risques.
 Sol : mission d’inventaire et de surveillance de la qualité des sols français, programmes d’étude des sols visant à leur conservation et à leur gestion durable par l’agriculture et la forêt.
 Agriculture, forêts et qualité de l'air : rôle de l’agriculture, de l’élevage et de la forêt pour l’émission, le dépôt et le transfert de certains polluants atmosphériques.
 Eco-efficience de l’agriculture et de la forêt : analyse des impacts environnementaux des produits, dans le cadre notamment d’analyses de cycles de vie, mise au point et transfert de bonnes pratiques et d’équipements performants, réduction des intrants non renouvelables ainsi que des pertes et gaspillages.
 Alimentation et industries agroalimentaires : éco-conception des produits alimentaires, analyse et évolution des régimes alimentaires, pertes et gaspillages alimentaires.
 Développement durable des bioénergies et de la chimie du végétal : gestion de la forêt et développement de cultures énergétiques, équilibre entre les usages de la biomasse et le stockage de carbone dans les sols et les écosystèmes, méthanisation et gestion biologique des déchets, durabilités des produits et procédés (bioraffineries territoriales).
 Développement durable des territoires et des filières : enjeux fonciers, lien urbain-rural, développement d’une économie circulaire dans les territoires, outils de gouvernance collective des ressources naturelles et de développement des énergies renouvelables.
 Santé Environnement : risques environnementaux pour la santé humaine liés aux contaminants environnementaux.