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L’idée de trier les papiers graphiques au sein de la fraction fibreuse ou « corps plats » des collectes sélectives fait progressivement son chemin. Développée et mise en oeuvre depuis plusieurs années, cette application est aujourd’hui encouragée par Ecofolio : elle deviendrait même économiquement viable (mais avec les soutiens de l'éco-organisme), comme vient de le démontrer une série de tests aux Ateliers Fouesnantais, qui ont opté pour des machines de tri optique fournies par Tomra Sorting...
Si c'est à l’occasion du Salon des maires et de Pollutec 2014, que l'on a beaucoup communiqué sur les tests de tri des papiers graphiques dans la fraction ‘corps plats', cette application, a été développée depuis quelque temps déjà : mise en oeuvre par les deux entreprises spécialisées dans le tri optique, à savoir Pellenc ST et Tomra Sorting, l'idée est bonne et elle vaut d'être dupliquée, puisqu'elle augmente la performance d'un centre qui pratique ce tri spécifique.

Cette application est réutilisée quelques années plus tard, uniquement pour analyser la composition fibreuse d’un flux de papier à désencrer, cette fois dans le but de doser les agents de blanchiment lors du désencrage. Ce n’est que récemment, grâce à l’implication d’Ecofolio et à la progression dans la filière de l’idée du tri des papiers de bureau, que cette application est redevenue d’actualité.


Parallèlement, les machines de tri optique n’étant que ce qu’elles sont, les puretés obtenues ne dépasseront sans doute jamais les 90 %. La difficulté réside surtout dans la trajectoire d’éjection et le bon ajustement à trouver entre le type d’électrovannes, le pas des buses d’éjection et la pression d’air. En effet, la particularité des papiers graphiques est qu’ils se présentent généralement en ‘feuille à feuille’. La quantité d’air comprimé envoyée dans le caisson d’éjection provoque des effets d’entraînement qui nuisent aux performances de tri, à savoir à la pureté du flux éjecté et à l’efficacité d’extraction.
Pour revenir aux résultats communiqués, il semble que la pureté obtenue lors des tests du Semariv est de l'ordre de 80 %, ce
L’équation économique du système peut donc se poser ainsi : Production Papiers Graphiques = Valeur ajoutée – Coût technique – Main d’oeuvre + Soutien Ecofolio. Pour un potentiel de production de 1000 tonnes/an de papiers graphiques, le coût hors soutien sera d’environ 50 euros/tonne. Il est donc clair que seul le soutien d’Ecofolio permettra de rendre ce coût positif ou nul et de justifier un investissement industriel.

La ligne de tri des Ateliers Fouesnantais est configurée pour trier des collectes sélectives multimatériaux au débit maximum de 20 tonnes/heure (voir Tri : question d'optiques). Les journaux-magazines sont triés en négatif avec un premier tri optique destiné à retirer les plastiques et les cartons puis un surtri manuel.

L’efficacité de l’extraction sur le flux entrant est de l’ordre de 65 %. Elle peut être augmentée si l’on accepte de dégrader la pureté. La pureté du flux trié varie quant à elle de 88 à 92 % selon les échantillons. Pour un débit de 400 kg/h de papiers graphiques, cela correspond à 32 à 48 kg/heure de papiers impropres à retirer, ce qui peut être réalisé par une seule personne supplémentaire affectée au surtri. Des résultats qui viennent corroborer ceux déjà obtenus ces dernières années en Espagne, en Angleterre et confirmer la pertinence de l’application.
