Tri des déchets : Kerval s'est doté d'un centre revu et corrigé

Le 12/12/2016 à 23:57  

Tri des déchets : Kerval s'est doté d'un centre revu et corrigé

tri des déchets d'emballages L'inauguration du centre de tri Généris situé à Ploufragan, dans les Côtes d'Armor, a été honorée de la présence de Jean-Yves Le Drian, président de la région Bretagne : le site a été équipé de sorte à pouvoir réceptionner et trier tous les plastiques, qui pourront dès lors que les quantités seront suffisantes, êtrerevendues à des industriels consommateurs de ces matières...

 L'inauguration du centre de tri Généris relooké, installé sur la zone des Châtelets, à Ploufragan, qui a eu lieu fin novembre, en présence de nombreuses personnalités, dont Jean-Yves Le Drian, Président de la Région Bretagne, accompagné par Thierry Burlot, vice-président à la Région (et président du Kerval, le syndicat traitant les poubelles des 440 000 habitants répartis sur son territoire, au centre des Côtes-d'Armor), a mis à l'honneur le choix du syndicat de traitement des déchets Kerval,  qui en est le propriétaire (quand Sita en a toujours été l'exploitant).
On retiendra que Kerval Centre Armor ou le « village de la valorisation » en breton est une nouvelle structure née en 2014 de la fusion de 4 syndicats intercommunaux qui rayonnaient sur la zone centrale di département.

Cette fois, le site n'a pas seulement été rénové, mais complètement revu et corrigé, étant entendu qu'historiquement, les élus locaux des Côtes d'Armor n'ont pas été les derniers à organiser le tri en grande largeur : en 2001 en effet, tout le monde n'était pas équipé d'un centre de tri, loin s'en faut... Or, c'est en octobre 2001, que le centre de tri  Généris commence sa carrière avec une capacité de tri de 15 000 tonnes de déchets  par an.  En 2006, les travaux et la modernisation du centre ont permis  d’atteindre une capacité maximum  de 20 000 tonnes. En 2013, il a été décidé que le site soit entièrement modernisé pour  permettre de recevoir les nouveaux  tonnages de la collecte sélective, avec une capacité de traitement revue à la hausse : 38 000 tonnes par an. Cette dernière  tranche de travaux a mis en oeuvre un agrandissement des zones de stockage, un redimensionnement du process de tri du fait du passage à l'extension des consignes de tri, ce qui introduit des nouvelles résines plastiques au coeur des déchets d'emballages classiques. A la clé, plus de déchets et pour la collectivité locale, davantage de recettes : la vente des matières représentent 21 % des recettes du centre.

« Une tonne de déchets triés nous coûte 150 € mais nous en rapporte 350 € grâce à la vente de la matière et aux subventions d'éco-emballage », a considéré le président de Kerval lors de l'inauguration : « 10.000 tonnes de déchets enfouis, c'est un emploi. 10.000 tonnes de déchets triés et valorisés, c'est 50 emplois directs et indirects ».
Or, « ici, nous en avons créé 45 rien que dans le centre », a complété le directeur général de Suez pour la région Grand Ouest, Philippe Le Blanc pour qui ce centre est sans conteste l'un des plus performants de France : « nous sommes présents partout dans le monde. À Hong Kong ou Melbourne. Et notre centre de tri le plus performant, il est ici. Un taux de refus de 7 % (contre 11% en 2002, ndlr), ça n'existe nulle part ailleurs »...
Triés mécaniquement, manuellement, mais aussi grâce à des machines de tri optique, les quantités de déchets valorisées sont de plus en plus importantes, et le tri de plus en plus sophistiqué : les agents de tri sont devenus au fil du temps des contrôleurs qualité, ce qui tire le métier vers le haut, ce dont personne ne saurait se plaindre...

 « En dix ans, la quantité d'ordures ménagères a chuté ici de 100 000 tonnes à 65 000 tonnes. Dans le même temps, nous avons multiplié par trois les quantités de déchets triés, pour arriver aujourd'hui à 23 500 tonnes » (...) « On rentre dans un nouveau concept où l'on trie, on valorise et on vend les ressources », a indiqué Thierry Burlot, qui se plait à imaginer haut et fort, la phase suivante qui consisterait à voir les déchets triés et recyclés dans les Côtes d'Armor, être réinjectés dans l'économie bretonne... Avis aux industriels consommateurs de ces matières premières...