Tri des déchets : le SMDO confie ses 60 000 tonnes d’emballages à Paprec

Le 20/05/2017 à 0:35  

Tri des déchets : le SMDO confie ses 60 000 tonnes d’emballages à Paprec
Centre de tri Paprec Un nouveau départ est donné par le SMDO au tri des déchets d’emballages produits sur son territoire, avec au programme, la construction d’un tout nouveau centre de tri des recyclables provenant des collectes sélectives, laquelle sera confiée à Paprec Recyclage, qui en assurera également l’exploitation. Dès lors que ce centre sera opérationnel, il sera l'un des plus grands de France…

Né de la fusion du SMVO (un peu plus de 500 000 habitants) et du SYMOVE (un peu plus de 250 000 habitants) qui ont scellé leur fusion en décembre 2016, le SMDO, syndicat mixte du département de l’Oise dont la première mission a été de réorganiser le traitement des déchets ménagers, représente donc un bassin de population de 755 000 personnes, réparties sur 18 communautés de communes et agglomérations.
Engagé depuis 2012 dans l'extension des consignes de tri à tous les emballages en plastique sur le périmètre de l'ex SMVO, le SMDO dispose aussi à Villers-Saint-Paul d'un centre de valorisation énergétique à haute performance, d'un réseau de 51 déchetteries, dont 39 gérées totalement en régie, et d'un dispositif de transport ferroviaire des déchets avec quatre quais de transfert route rail et bientôt un cinquième à Villers-saint-Sépulcre.  Le SMDO s'est ainsi doté d'un dispositif de valorisation des déchets performant, dont l'impact sur l'environnement est minimisé.

Dans ce contexte il a été prévu que tous les emballages plastiques soient traités sur un plan départemental, ce qui se traduit sur le terrain par la reconstruction du centre de tri de Villers (qui ne recycle que les déchets de l’est, tandis que les déchets de l’ouest sont traités chez Gurdebeke à Saint-Just-en-Chaussée et Decamp-Dubos à Allonne) avec une capacité doublée, une opération d'envergure pour laquelle on sait que trois candidats se sont positionnés pour l’obtention de ce marché, Suez, Paprec et Veolia.

Début 2019, à Villers-Saint-Paul  s'élèvera un centre de tri flambant neuf pour les 60 000 tonnes de déchets générés chaque année par les habitants des 546 communes gérées par le Syndicat, qui a choisi le groupe Paprec pour accompagner cette nouvelle étape dans la gestion durable des déchets : le recycleur qui a remporté l'appel d'offres sera chargé d'une part de concevoir et de construire ce centre qui restera la propriété du syndicat, d'autre part d'exploiter cette usine de tri de dernière génération ; l'industriel investira environ  «  35 millions d’euros  », dont un peu plus de 21 millions sur fonds propres, les 14 millions restant seront financés par des subventions publiques. « Paprec Recyclage a pu se positionner sur cet appel d'offres grâce à ses références en matière de tri de collecte sélective au niveau national. Le groupe nous a ensuite proposé une offre compétitive commercialement et techniquement très en pointe », relate ainsi Gilles Choquer, directeur général des services du SMDO. « Le groupe, fort de son expertise de commercialisation des matières recyclables, nous a fait la meilleure proposition pour la vente des produits triés, et nous a présenté l'offre technique permettant de produire le plus possible de matière valorisable ».« Ce site représentera l'état de l'art de la technologie du tri et du recyclage », confirme Christophe Mallevays, directeur du département Collectivités, au sein du groupe dédié au recyclage

Le centre de tri très automatisé sear équipé en effet de 19 machines de tri optique et des dernières innovations en matière de tri des déchets. « Un des objectifs est de faciliter autant que possible la tâche des agents de tri, dont le rôle va de plus en plus s'approcher de contrôleur qualité ou d'affineur ».
Les trieurs optiques, qui permettent de séparer de façon automatique les déchets en fonction de leur matière et de leur couleur (papiers, cartons, différentes sortes de plastiques…), assurent en fin de tri l'obtention de balles de matières premières recyclée (carton, plastiques…) de belle qualité  qui partent directement dans de nouveaux processus de production.
Grace aux technologies déployées, le recycleur, qui s'appuie sur l'intégration des spécificités locales et sur une adaptation aux évolutions technologiques des outils de tri, est à même d'obtenir des taux de valorisation élevés pour l'ensemble des déchets entrant sur ses centres de tri : il possède ou exploite désormais 29 usines de tri de collecte sélective dans l'hexagone, ce qui lui permet de gérer plus de 500 000 tonnes de déchets provenant de collectes sélectives organisées pour plus de 11 millions d'habitants.