Tri des déchets : un nouveau centre interdépartemental

Le 29/01/2018 à 7:50  

Tri des déchets : un nouveau centre interdépartemental

Tri des déchets recyclables Située au nord ouest du Poitou-Charentes et des Deux-Sèvres, au carrefour de la Vendée, de la Loire-Atlantique et du Maine et Loire, l'Agglomération du Bocage Bressuirais (44 communes, 73 377 habitants) est au cœur d'un projet consistant à réorganiser le tri des déchets ménagers recyclables, via la construction d'un centre ultramoderne. Celui-ci pourrait être implanté à Loublande, dans les Deux Sèvres...

 Le nouveau centre de tri des déchets interdépartemental pourrait être installé en Bocage, sur la zone économique de « la Croisée » à Loublande, a annoncé Jean-Michel Bernier, Président de l'Agglo2B (comprendre Bocage Bressuirais), le 23 janvier dernier, en ouverture du conseil communautaire.

Pour mémoire, l'agglomération exerce la compétence gestion des déchets sur l'ensemble des 44 communes composant son territoire et assure :  la collecte des ordures ménagères, le transfert, le transport et le traitement des déchets non valorisés, la collecte sélective en porte à porte et apport volontaire,  la gestion du centre de tri des déchets recyclables de St Porchaire,  la gestion d'un réseau de 12 déchetteries,  la communication et la sensibilisation de tous les publics sur : les bons gestes de tri (consignes, informations sur la collecte, le recyclage...), et le programme local de réduction des déchets (compostage, éco-consommation...)
L'équipe du service « Gestion des Déchets » est constituée de 30 agents de la collectivité et de 52 agents travaillant à temps plein, pour le compte de l'Agglomération, dans le cadre de contrats avec les entreprises Brangeon Environnement (prestataire de collecte : 12 agents) et les Ateliers du Bocage (prestataire de tri sur la chaîne du centre de tri).

 Cette annonce du Président Bernier sous-entendrait donc que la réfléxion engagée depuis plusieurs mois en vue de la construction de ce nouvel équipement ultramoderne (en lieu et place de la modernisation de son centre de tri actuel devenu obsolète), qui intégrerait une batterie de machines de tri optique, notamment, qui serait dédié au traitement des déchets recyclables produits par 700 à 900 000 habitants (répartis sur les départements des Deux-Sèvres, de la Vienne, du Maine-et-Loire et de Loire-Atlantique) pourrait déboucher cette année sur une décision ferme.

Si la Communauté d’agglomération de Niort (la CAN) a indiqué, il y a quelque temps, préférer étudier le tri de ses déchets sur la côte atlantique, ce qui privait l’Agglo2B d’un tonnage de déchets recyclables conséquent (et l'avait de ce fait, incitée à se tourner vers le Choletais afin de compenser la perte de déchets), elle s'est depuis lors ravisée. Ce qui a réorienté les débats et discussions puisque pour le coup, le territoire concerné s'avère beaucoup plus étendu qu’initialement.

Le centre, attendu pour 2021, serait équipé pour le tri des déchets produits par l'intégralité du territoire des Deux-Sèvres, CAN comprise, et le sud du Maine-et-Loire de Vihiers jusqu’au nord de Nantes aux alentours de Notre-Dame-des-Landes, a confirmé Jean-Michel Bernier, tandis que Michel Pannetier, vice-président de l’Agglo2B en charge du traitement des déchets a précisé « que la Communauté de communes du Pays Loudunais (dans la Vienne, ndlr) pourrait préférer se rallier au projet, du fait de sa proximité géographique », ce qui ajouterait 

Tri des déchets recyclables

aux tonnages d'ores et déjà pris en considération, les déchets des 23 000 habitants de ce territoire...

De ce fait, la future installation de tri qui serait intégrée dans un bâtis de 10 000 m² (auquel s'ajouteraient 800 m² dédiés aux services administratifs) serait amenée à traiter un tonnage compris entre 34 000 et 40 000 tonnes par an. Elle emploierait 60 à 70 collaborateurs et nécessiterait un investissement de l'ordre de 20 millions d'euros.
D’ici fin avril, les décideurs devront voter les délibérations quant au principe du centre de tri, puis mettront sur pieds une société publique locale, dont les statuts seront finalisés avant octobre, ce qui donnera le top départ au lancement officiel du projet.