
Les machines destinées à affiner le tri sont incontestablement de plus en plus performantes. Pour autant, les exploitants de centres de tri déplorent régulièrement devoir constater la présence de valorisables dans les refus… Que faire ?
Améliorer les performances d’un centre de tri de déchets provenant de la collecte sélective, ne passe pas seulement par l’automatisation tous azimuts, via des machines ultra performantes qui auraient pour seule mission de capturer tous les papiers et plastiques qui défilent sur la chaine de tri…

La bonne question à se poser est de savoir pourquoi autant de valorisables dans les refus ? Il se trouve que ces refus proviennent de plusieurs sources possibles :







1992 voyait naitre la première installation, avec deux cribles à étoiles avec tapis de tri manuel… Seize ans plus tard, nous sommes en 2008, on procède à la rénovation complète du centre de tri qui est redimensionné de manière à traiter 17 tonnes/heure, intégration du tri optique pour les corps creux. C’est une première innovation utilisée pour la séparation des PET Clairs et foncés, Pehd et Ela sur 2 machines de tri optique. Pari osé à l’époque, devenu pratiquement un standard en France, se souvient Yannick Gaume, Directeur de la Division Ecotri…

En 2012, on remet des sous sur le tapis : « le tri des papiers est effectué en grande largeur avec un ensemble de 4 machines de tri optique, auquel s’ajoute le traitement des refus, par la récupération des fibreux et plastiques valorisables qui y subsistent», complète Thierry Legall, Responsable de production. « L’installation des machines Titech nous a apporté des améliorations auxquelles nous n’avions pas forcement pensé lors de la conception du projet. Outre des économies de frais de mise en décharge et une amélioration des taux de captation de toutes les matières, nous avons gagné en disponibilité des équipements. Au lieu de 2 tours du compacteur déchets par jour, il n’y en a plus qu’un seul, qui peut se faire en-dehors des heures de production : nous gagnons ainsi environ 30 minutes de production par jour. La tâche des opérateurs du pré tri a pu être allégée, ils ne sont plus à présent que concentrés sur les objets les plus grands, les machines font le reste »…


Cela étant dit, ce n’est pas parce qu’on est quasi décidé à ajouter des machines de tri optique que le tour est joué… « Malgré des contraintes qui nous paraissaient assez importantes, fort heureusement, des expériences réalisées par Tomra avec ses machines autosort dans d’autres types de flux, nous ont laissé penser que nous tenions une solution à la fois originale et fiable, même si elle pouvait paraitre osée, du moins au premier abord », ajoute le Directeur de la Division Ecotri…Il faut dire que l’entreprise travaillant de longue date avec la marque, la relation de confiance n’était plus à construire. Les dés étaient jetés ; le soutien financier d’Eco-Emballages a fait le reste…
Grand bien leur a pris : en effet « les taux de captation des différents produits ont augmenté en moyenne de 7%, ce qui aura un impact direct sur les soutiens et la quantité de matières valorisables commercialisées (surtout papiers et films PE, ndlr) ».

Le mot de la fin n'est pas fait pour déplaire... L’investissement qui est estimé à environ 600 K Euros « sera rentabilisé en moins de 3 ans par l’augmentation des quantités de matières restituées et l’économie de mise en décharge ». La boucle est bel et bien bouclée au bénéfice d’une meilleure valorisation des déchets…
