Tri-méthanisation : EELV prend position

Le tri-méthanisation, le tri-mécanico-biologique (TMB), pour réduire les tonnages de déchets devant être éliminés, constituent-ils de bonnes idées pour valoriser ? La technique consistant à fabriquer du biogaz et du compost grâce à la fraction organique des déchets en accélérant le processus naturel de fermentation (méthanisation) fait débat, notamment dans le cadre de la réflexion autour de la reconstruction du centre de tri et de l’UIOM d’Ivry sur Seine ; ces installations, qui affichent quelques années de service, traitent une belle partie des tonnage sde déchets produits par onze communes du Val de marne, deux des Hauts de Seine et douze arrondissements parisiens, regroupés au sein du Syctom, le syndicat intercommunal...
Si débat il y a, quant à savoir qu’il faut développer les capacités de recyclage de la partie fermentescible des OM en compost et en énergie (biogaz), c’est sans doute parce que « ça coute ». Forcément, serait-on tenté de dire : on n’a rien sans rien et si l’on mise sur la qualité…Sauf que certains politiques rappellent que la technique de tri méthanisation est controversée en raison du compost qui en résulte : dès lors que le tri n’est pas optimal, la qualité du compost fabriqué n’est pas toujours à la hauteur des espérances… A la clé, ces matières ne peuvent être valablement utilisées en agriculture. D’autres élus avancent l’exploitation des usines de méthanisation peut générer des nuisances…
C’est sans doute vrai, dans certains cas au moins. Mais on retiendra tout de même qu’il existe des concepteurs qui montent des installations tip top, à la grande satisfaction des exploitants et des populations locales…

A Ivry, la question reste posée : que faire du site, comment le transformer et que proposer pour traiter les déchets ? Une première phase de réflexion sur la refonte du site a fait l’objet d’un débat sous l’égide de la Commission nationale du débat public jusque fin 2009.
Outre une partie tri et méthanisation, le projet à l’étude sur al commune d’Ivry comprend une partie incinération, laquelle devrait être réduite (en comparaison avec ce qui prévaut aujourd’hui : on passerait en effet de 700 000 à 350 000 tonnes de déchets incinérées par an).

Il va de soi que cet avis ne vaut pas jugement, comme il est clair que le juge n’est pas tenu de suivre cette position. Il n’en demeure pas moins qu’en l’état, il ravi le groupe EELV d’Ivry sur Seine, carrément opposé voire hostile, à la mise en œuvre de ce projet.
«EELV Ivry sur Seine, qui s’oppose à la reconstruction de l’usine d’incinération et à la construction d’une usine de TMB sur le site d’Ivry, se réjouit de cette décision et espère que cela conduira le Syctom à renoncer à la construction d’usines de TMB. Pour EELV, il faut, à l’instar de plusieurs pays Européens (Allemagne, Italie, Espagne, ou Nord de l’Europe), diminuer drastiquement les déchets, et développer la réutilisation et le recyclage», a tenu à préciser le parti, dans un communiqué.



