Tri optique : Pellenc ST se penche sur les OM

Le 25/11/2016 à 13:49  

Tri optique : Pellenc ST se penche sur les OM

Machines de tri sur le site de construction Pellenc SR Le concepteur et constructeur français bien connu dans l'univers des déchets d'emballages ménagers, organisait il y a quelques semaines, une rencontre orientée sur les ordures ménagères qui mériteraient une valorisation plus effective qu'elle ne l'est, cette journée de travail étant destinée à ses clients et partenaires. Nombreux sont celles et ceux qui se sont rendus à ce rendez-vous...
 
 C'est Philippe Thauvin (Ademe) qui a ouvert des débats, en rappelant les actualités réglementaires, et les enjeux qui vont de pair pour la filière « ordures ménagères ». A la suite de quoi, il a été fait état des avancées proposées par Pellenc ST, et destinées aux centres de traitement des déchets, avec le constat que les opportunités de valorisation de ces derniers ne manquent pas : au vu de la nécessité imposée par la loi de trier plus, et de réduire d'autant les quantités de déchets destinées à l'élimination, afin de satisfaire les objectifs ambitieux de l’Union Européenne, le décor était planté. On peut faire plus et l'on se doit de faire mieux.
Dans le cadre des ateliers qui se sont déroulés au cours de l'après midi, on a fait l'inventaire de ce qui se pratique et de ce vers quoi on devra/pourra aller, en matière de tri des déchets organiques, de valorisation des déchets plastiques, de production de CSR, autant de thèmes qui ont permis à chacun des participants de faire part de ses expériences et considérations...

Le traitement classique des ordures ménagères coûte aux collectivités ; coûte même de plus en plus cher dès lors qu'on les traite en vrac : non triés, il faut compter 211 € en moyenne, une donnée chiffrée à mettre en perspective avec des budgets qu'il n'est pas possible de faire exploser, quand il ne faut pas purement et simplement les voir et/ou revoir à la baisse... Confrontées à cette problématiques, les collectivités territoriales soucieuses d'une maîtrisée des coûts, afin de ne pas augmenter la fiscalité locale dédiée aux déchets, multiplient les investissements afin de trier toujours plus, bénéficier des aides prévues à cet effet, respecter les réglementations de plus en plus strictes, vendre les matières recyclées ce qui génère des recettes, quand ce n'est pas proposer des produits tels que les CSR, qui s'ils ne sont pas pour l'heure, commercialisables au sens strict du terme, permettent eux aussi, d'alléger la poubelle résiduelle. Il va de soit que ces stratégies publiques, ne sont pas sans intéresser les industriels, concepteur de centres de tri, recycleurs, ou opérateurs dans le secteur des déchets.

Dans ce contexte, Pellenc ST spécialisée dans les machines automatisées de tri optique des déchets, travaille évidemment sur l'avenir du tri en France, tant il est vrai que celui-ci est destiné à se développer et pas seulement dans le secteur des emballages ménagers (via les extensions des consignes qui sont progressivement mises en œuvre, en application du plan de relance orchestré par Eco-emballages) ; Ecofolio, qui mise sur un développement en version XXL du tri des papiers, ne boude évidemment pas, l'idée de voir se mettre en place des machines de plus en plus performantes, de plus en plus rapides à la manoeuvre, tout en assurant un taux de refus de tri à la baisse : en cela, les éco-organismes, mais aussi l'Ademe, qui allouent les aides, ont des objectifs communs qui tiennent dans la performance des installations.

 Difficile en effet, de démultiplier le nombre de bacs à domicile, avec à la clé, un tri qui serait effectué par le citoyen : cela engendrerait des coûts de transport non négligeables, étant entendu que l'on n'échapperait pas aux erreurs de tri. L'idée fondamentale est de capter un gisement de recyclables en mélange et d'en sortir le plus de familles de matières possibles. Le centre de tri, quelles que soient les matières à trier, doit donc rester une pièce maîtresse sur l'échiquier du traitement des recyclables. Moderniser les installations, c'est changer les process afin d'optimiser toujours plus, la qualité du tri au cœur des unités industrielles, de multiplier le nombre de matières triées (avec l'extension des consignes, de nouvelles résines entrent en piste), de diminuer les refus de tri et offrir un meilleur service. Il ne faut pas perdre de vue que les erreurs de tri, les refus de tri et d'une manière générale tous les déchets qui ne pourraient être valorisés par ailleurs (en CSR, par exemple), ajoutent des coûts à la charge des collectivités, on ne le répétera jamais assez : l'enfouissement ou la valorisation énergétique étant par ailleurs frappées de TGAP...

L'économie circulaire, est un concept ; pour le concrétiser sur le terrain, cela suppose la mise en place de technologies de plus en plus sophistiquées dans une véritable industrie, en l'occurrence celle du tri. C'est la mission que Pellenc ST s'est donnée : telle était la conclusion de la journée, les dirigeants de l'entreprise rappelant par ailleurs que les programmes de R&D sont menés en partenariat avec des universités françaises, que les accords d'apprentissage sont passés avec des ingénieurs français, et qu'à chaque fois qu'on achète français (l'entreprise propose des machines composées à 85 % de matériels achetés en France, montées à Pertuis), on privilégie l'emploi dans notre pays...

 

Dernière née de la gamme, la Mistral + ; les équipes, soit plus de 30 personnes affectées à ce projet, ont travaillé pendant 4 ans pour assurer le succès de ce nouveau produit. 
« Empruntes de notre savoir‐faire et des retours d’expériences acquis sur le terrain depuis plus de 15 ans, les performances de la Mistral+ dépassent celles de la Mistral. Nous avons pris en compte les témoignages de nos partenaires et les remontées du Service Client pour concevoir un équipement doté d’une ergonomie et de performances qui répondent au mieux aux besoins du marché. Nous avons également engagé des investissements significatifs afin d’assurer la qualification de chaque composant et sous‐ensemble de la Mistral+. Plus de 10 tests d’endurance ont été spécialement développés, et plus de 1 000 heures de tests réalisées en conditionsréelles, au sein de notre centre technique comme sur site relativement à chacune de nos applications. Enfin, plusieurs brevets ont été déposés pour protéger notre innovation. Nos équipes sont fières de réinventer les standards et de repousser les limites techniques et technologiques de notre industrie », a confié le dirigeant, Jean Hénin.
La Mistral+ sera présentée sur le stand (Hall 3 Stand D 114) de Pellenc ST dans le cadre du prochain Salon Pollutec qui se tiendra à Lyon à la fin de ce mois : démonstration "en live" assurée.